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Accès culture Montréal | Figures montantes de la danse montréalaise

Article de Marie-Odile, paru sur le blogue de Accès culture Montréal, le 11 novembre 2013

Collage voix de femmes - Fabienne Cabado, Mélanie Demers, Catherine Gaudet et Virginie Brunelle

«Dans la foulée de l’événement Voix de femmes s’ajoute au programme un APÉRO DANSE en compagnie de la journaliste et médiatrice Fabienne Cabado, tout juste avant la présentation du spectacle Junkyard/Paradis à la maison de la culture Ahuntsic le 21 novembre à 19h. Une occasion d’entrer dans les univers créatifs de Catherine Gaudet, Mélanie Demers et Virginie Brunelle, trois figures montantes du milieu de la danse à Montréal dont les oeuvres seront présentées au cours de la saison 2013-14 à la maison de la culture Ahuntsic, mais aussi dans plusieurs salles du réseau.

Trois signatures au féminin, trois prises de parole fortes, trois façons d’explorer à travers la danse comment l’état du monde et les conventions de la société affectent nos façons d’être…

CATHERINE GAUDET – JE SUIS UN AUTRE

Je suis un autre - Catherine Gaudet - Caroline Gravel et Dany Desjardins sur une photo de Julie Artacho

Je suis un autre, c’est la signature à la fois radicale et humoristique de Catherine Gaudet, une jeune chorégraphe à suivre de près, mais c’est aussi le talent de deux interprètes remarquables, Caroline Gravel et Dany Desjardins qui portent avec justesse cette pièce à la fois exigeante et toute en finesse. Qu’arrive-t-il lorsque le corps s’affranchit des normes sociales et n’est mu que par ses sensations? Avec cette pièce coup-de-poing, Catherine Gaudet égratigne les contes de fées avec une bonne dose d’humour noir. Elle fait voler en éclat la soumission et le formattage des corps, pour montrer comment les sensations induisent des mouvements, et comment au final, le corps ne ment jamais… Une oeuvre complexe et ambiguë qui ne laisse personne indifférent!

«Ma vie a un petit-arrière goût de confusion. Je ne suis pas ce que je présente au monde. Ce que je veux dire n’a pas de commune mesure avec ce qui sort de ma bouche. Je surveille mes commentaires, je retiens mes gestes, je ne me lance pas spontanément sur l’objet de mon désir et mon corps ne se liquéfie pas lorsque j’essuie l’échec. Je me contiens. Je demeure droit. Souriant. Social. J’ai ma fierté. Mais en dessous, je suis une zone ambiguë et floue, je suis tout et son contraire. Je suis végétal, animal, matière en devenir. Je suis un autre.»

Après avoir été présenté au OFFTA, ainsi qu’au Théâtre La Chapelle, Je suis un autre est présenté en tournée dans le réseau à compter du 14 novembre.

MÉLANIE DEMERS – JUNKYARD/PARADIS

Junkyard/Paradis - Mayday danse - Jacques Poulin-Denis sur une photo de Larry Dufresne

Interprète au sein de la compagnie O Vertigo pendant plusieurs années, Mélanie Demers poursuit maintenant sa route en tant que chorégraphe avec détermination et intelligence. À la question «Comment être heureuse après avoir vu ce qui se passe aux nouvelles?» elle répond par la pièce hyper-théâtrale et performative Junkyard/Paradis qui joue avec les contradictions pour explorer des zones d’ombres de la condition humaine et nous amener à des questionnements plus vastes sur la pauvreté et l’opulence, les rapports entre nord et sud ou entre hommes et femmes. Dans l’idée que l’art n’a de sens que par sa portée politique, cette prise de parole poétique est nécessaire.

«…Les écritures chorégraphique et théâtrale se livrent donc à un incessant ping-pong. Match magnifique entre le mot et le geste. Les contours poreux de l’un se révélant perméables à l’autre, chorégraphes et metteurs en scène s’adonnent ainsi aux écritures délinquantes. La preuve n’est plus à faire. La prise de parole se retrouve donc partout et tout le temps, dans la danse en général. Et dans la mienne en particulier…» Mélanie Demers, La danse n’est pas universelle, Revue JEU, Numéro 145 (4), 2012, p. 173

Présenté dans le cadre de l’événement Voix de femmes. En tournée à compter du 14 novembre.

Interprètes: Angie Cheng, Mélanie Demers, Brianna Lombardo, Nicolas Patry et Jacques-Poulin Denis

VIRGINIE BRUNELLE – LE COMPLEXE DES GENRE

Complexe des genres - Compagnie Virginie Brunelle - photo de Marie Philibert-Dubois

Après ses premières pièces Les cuisses à l’écart du coeur et Foutrement, Virginie Brunelle poursuit son questionnement sur les relations hommes-femmes avec Le complexe des genres, pièce acclamée dès sa création au Théâtre La Chapelle à l’automne 2011. Avec son talent pour les images fortes et le caractère cru et émotif de ses créations, cette jeune chorégraphe commence à s’imposer sur la scène contemporaine, comme le prouve la présentation de sa plus récente création Plomb à l’ouverture de saison de l’Agora de la danse en septembre dernier. Chorégraphie physique empreinte de poésie visuelle, Le complexe des genres traite de la difficulté de se définir soi-même à travers les carcans sociaux des genres masculins et féminins. Une oeuvre forte en émotions…

À noter à vos agendas, le spectacle est repris en tournée en février et avril 2014.

Interprètes: Isabelle Arcand, Luc Bouchard-Boissonneault, Sophie Breton, Claudine Hébert, Simon-Xavier Lefebvre, Frédéric Tavernini.

Ces trois spectacles sont présentés dans le cadre du Conseil des arts de Montréal en tournée.»

Source : Accès culture Montréal, Marie-Odile

Là-bas, le lointain | dessiné par Francis Desharnais

Attention talent! Bienvenue à Francis Desharnais, nouveau collaborateur de La Rotonde, qui va croquer pour vous tous les spectacles de notre saison de danse. Il nous régale avec son trait de crayon esthétique et didactique. Ça commence tout de suite avec Là-bas, le lointain. Rincez-vous l’œil et partagez si ça vous plaît.

 

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Marquer la danse – Journées de la culture 2013

Marquer la danse - Journées de la Culture 2013

Samedi 28 septembre, dans le cadre des Journées de la Culture, nous avons organisé un atelier ludique et inédit pour démystifier la création en danse et développer son aisance à en parler. Une dizaine de personnes a participé à cet atelier Le terrain de jeu du chorégraphe / Marquer la danse , conçu et animé par Caroline Paré.

Guidés par une animatrice dynamique et chevronnée, les participants, munis de leur plume et de leurs idées, ont été invités à créer une phrase de danse constituée d’éléments fondamentaux tels que la trajectoire, les actions du corps, la musique, l’intention  du geste etc… Prenant vie sous leurs yeux avec la complicité de deux interprètes professionnelles, Maryse Damecour et Isabelle Gagnon, les participants ont vu leur idée transformée en mouvements dansés. Aucune connaissance préalable en danse n’était requise.

Voici les commentaires des participants, heureux et impliqués :

Très riche d’avoir accès aux coulisses et de voir la liberté des interprètes pour s’approprier les abstractions des autres.  Vincent

Très bel atelier. Très intéressant. Catherine

Super formule qui permet d’en connaître plus sur le travail de création. Élise

Enrichissant. Ce type d’atelier permet de promouvoir la danse et de la rendre accessible à tous. Merci de partager cette forme d’art importante dans la culture québécoise. Maryse

Marquer la danse - Journées de la culture

Bach, le mal nécessaire : les premières photographies du spectacle dévoilées!

Le 8 septembre dernier, le chorégraphe Mario Veillette et ses interprètes terminaient une résidence d’une semaine à la salle Multi du complexe Méduse qui a mené la nouvelle création Bach: le mal nécessaire vers un nouvel aboutissement. Le spectacle sera présenté au public à la fin du mois de novembre, et pour vous faire patienter, voici les premières images de la pièces croquées sur le vif par le chorégraphe lui-même.

Interprètes: Josiane Bernier, Ariane Dubé-Lavigne, Amélie Gagnon, Annie Gagnon, Isabelle Gagnon, Maryse Damecour et Fabien Piché.

Compositions musicales d’Érick D’Orion.

Costumes de Julie Pichette.

Bach, le mal nécessaire

Bach, le mal nécessaire

Bach, le mal nécessaire

Bach, le mal nécessaire

Le bonheur est dans la danse!

Nous le savions déjà mails il nous fait plaisir de propager la bonne nouvelle, appuyée par une étude sur l’indice relatif du bonheur (IRB). « La danse et le bonheur possèdent des caractéristiques uniques qui les unissent », nous dit l’article.

Voici l’article complet de Pierre Côté paru le 6 août 2013 sur le site de l’IRB :

Le bonheur est dans la danse!

Il semblerait que oui et l’écart est considérable avec les autres formes de spectacles.

Les raisons pour le justifier peuvent être nombreuses et les vôtres valent bien celles de l’IRB. La danse peut-être festive, dramatique, physique, esthétique, athlétique, poétique, énergique et combien d’autres qualificatifs encore. Une chose est sûre, elle transporte.

Avec un IRB moyen de 86,00 pour les personnes qui affectent particulièrement cette forme d’expression artistique, il semble bien que pour ces amateurs, la danse et le bonheur possèdent des caractéristiques communes qui les unissent. Les femmes sont trois fois plus nombreuses que les hommes à préférer cette forme d’expression artistique (17% vs 6%) dont la popularité décroît légèrement avec les revenus des répondants.

type-spectacle

Préférences et profils

(Les % totalisent 200%, car chaque répondant devait mentionner deux types de spectacles qu’ils affectionnent particulièrement)

Sans contredit, l’humour est le type de spectacles le plus populaire, 57% préférant cette forme d’art. L’humour est davantage apprécié par les gens vivant en milieu rural plutôt qu’urbain (65% vs 55%),par les jeunes de 25-34 ans (66%) et par les personnes avec une formation de secondaire 5 (70%). Il est à noter que parmi les personnes dont le niveau de bonheur s’est détérioré dans la dernière année, 65% préfèrent l’humour. Sans doute une façon de retrouver un peu de bonheur pour quelques heures.

La chanson française est davantage l’affaire des 35-34 ans (43%), la chanson anglaise des enfants uniques (50%) des hommes (46%) et des personnes avec une formation de secondaire 5 (41%), le théâtre des personnes de 55-64 ans (46%) et possédant une forte scolarité (44%), les comédies musicales par les femmes (13%) et les spectacles Hommages par les personnes vivant en milieu rural (10%) et avec une faible scolarité (10%).

Notons que la préférence pour la musique classique croît de façon directement proportionnelle avec l’âge, la scolarité et les revenus des répondants. Cette seule composition démographique explique l’IRB moyen légèrement plus élevé de ce groupe.

Source:  L’indice relatif de bonheur

Un atelier Marquer la danse à Paris – Congrès international IDEA

 

Caroline Paré, enseignante en danse au collège de Champigny; Léna Massiani et Mathilde Vrignaud, interprètes en danse à Paris. Atelier Marquer la danse - congrès IDEA - Paris.

Caroline Paré, enseignante en danse au collège de Champigny; Léna Massiani et Mathilde Vrignaud, interprètes en danse à Paris. Atelier Marquer la danse – congrès IDEA – Paris.

Le mercredi 10 juillet dernier, Caroline Paré, enseignante en danse a donné des ailes au projet Marquer la danse, un concours d’écriture chorégraphique pour adolescents développé avec La Rotonde. En effet, une déclinaison de l’atelier a été proposée à Paris lors du 8è congrès international IDEA – Arts de la scène-éducation, avec la complicité et le talent de Léna Massiani et Mathilde Vrignaud. Ce congrès rassemblant des professionnels de partout dans le monde avait pour thème « D’un monde à l’autre : quelle éducation artistique pour demain ? ».

Voici la description de l’atelier conçu par Caroline Paré:

Dans cet atelier pratique, les participants prennent le rôle de l’élève chorégraphe pour construire et nourrir le phrasé gestuel et spatial des danseurs professionnels présents en tirant profit des éléments du langage de la danse définis par le théoricien et pédagogue Rudolf Laban. Il est alors question d’écriture chorégraphique où les illustrations, les tracés, les choix musicaux, les mots d’action du corps, les qualificatifs employés permettent aux danseurs d’interpréter les séquences de mouvement imaginée par les participants. Cet échange entre vous et les danseurs fait miroir avec le projet Marquer la danse qui a pris naissance dans la région de Québec grâce à la collaboration d’une enseignante en danse au secondaire et du Centre Chorégraphique Contemporain La Rotonde.  Marquer la danse est un projet éducatif et culturel qui invite l’élève, muni de sa plume et habité par ses idées, à travailler avec les gens du milieu professionnel pour réaliser son concept chorégraphique.  En plus d’exercer son pouvoir créateur, l’élève chorégraphe a l’occasion d’agir tel un directeur artistique en procédant à une multitude de choix en relation avec l’environnement sonore et scénique. Cet échange chorégraphique entre le milieu scolaire et professionnel se révèle une expérience signifiante de part et d’autre, le jeune y développant des aptitudes artistiques et de communication et les professionnels puisant dans l’authenticité de ces rencontres, une meilleure compréhension du jeune, de son imaginaire et de ses préoccupations qui a pour effet de mieux l’outiller dans la réalisation des projets artistiques destinés à cette clientèle.

Et voici le retour de Léna Massiani, interprète pour l’atelier Marquer la danse à Paris:

 Tout s’est très bien déroulé. Ce fut un plaisir de travailler avec Caroline d’une part et, d’autre part, de découvrir et d’expérimenter le projet.

 Ce travail de médiation est vraiment pertinent. J’ai beaucoup aimé la subtilité avec laquelle les participants ont été amené à découvrir des méthodes d’écriture chorégraphique et la simplicité avec laquelle les fondamentaux de la danse sont exposés. Je crois que tous les participants se sont amusés et prêtés au jeu, et nous aussi!! Ce serait évidemment un plaisir, pour Mathilde comme pour moi, de pouvoir expérimenter à nouveau « Marquer la danse ».

Merci donc à Caroline, Léna et Mathilde d’avoir si bien porté les couleurs de Marquer la danse outre-atlantique. Cela ouvre d’heureuses perspectives de développement à rêver et à construire avec d’autres partenaires français et d’ailleurs.