La Rotonde
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Gustavia
Gustavia
Gustavia

Gustavia

Saison 2014-2015
24, 25 octobre 2014, 20h
60 minutes
Tarif général : 35 $ Jeune adulte/Aîné/Artisan : 27.25 $ Enfant : 19.50 $
2 artistes sur scène Discussion avec les artistes après la représentation du 24 octobre

Interprétée par Mathilde Monnier, figure très estimée de la « nouvelle danse française », et par La Ribot, artiste multidisciplinaire au parcours impressionnant, Gustavia est une femme plurielle. Dans un face-à-face chorégraphique engagé et rempli d’humour, les fausses jumelles évoquent la mort, la féminité, le théâtre, la création; bref, elles dévoilent sur scène le parcours symbolique de leur existence. Avec un esprit vif et décomplexé, puis un incontestable sens du rythme et des effets plastiques, les complices exhibent une gestuelle minimaliste, implacable, en détournant les codes et techniques du burlesque classique. Ce spectacle à la fois drôle et touchant, teinté d’une juste dose de provocation, révèle une parfaite maîtrise des espaces dramatique et visuel, et surtout un palpable plaisir de jouer.

En coprésentation avec
Crédits
Équipe artistique
Dans les médias
La parole au public

Chorégraphie, création et interprétation : Mathilde Monnier, La Ribot
Lumières : Éric Wurtz
Conception sonore : Olivier Renouf
Collaboration scénique : Annie Tolleter
Costumes : Dominique Fabrègue, assistée de Laurence Alquier
Musique : Mouse On Mars, Squarepusher, Cristian Vogel, Matthew Shipp, Olivier Renouf
Coproduction : Festival Montpellier Danse 2008, Centre Pompidou – les spectacles vivants / Festival d’Automne / Théâtre de la Ville (Paris), Centre de développement chorégraphique (Toulouse / Midi-Pyrénées), Culturgest (Lisbonne), La Comédie de Genève, Mercat de les flors (Barcelone), La Ribot (Genève), Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon
Création soutenue par : Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture, République et Canton de Genève et de la Ville de Genève – Département de la culture
Photos : Marc Coudrais, Carol Parodi

Mathilde Monnier

Mathilde
Monnier

Chorégraphe-interprète
La Ribot

La Ribot

Chorégraphe-interprète
Eric Wurtz

Eric
Wurtz

Lumières
Annie Tolleter

Annie
Tolleter

Consultation artistique
Scénographie

En discutant, nous nous sommes retrouvées sur des réflexions communes autour de l’art et de la question de la représentation, mais également de la question de la femme artiste. Deux femmes artistes donc et l’envie de parler librement de ce métier, des dérives, des inquiétudes, des catastrophes et aussi des bonheurs de ce rapport à l’art contemporain et à la vie.

— Robert Boisclair, Les Enfants du Paradis

Ces deux femmes, aux parcours distincts, se livrent toutes entières dans un duo développé sur les bases les plus classiques du burlesque; humour, anicroches et élégance se chevauchent pendant 60 minutes. La scène devient alors un terrain de jeux où aucune limitation n’existe. Plus de l’ordre de la performance que de la danse, les interprètes y proposent une matière décadente qui camoufle, sous ses prouesses, un thème d’une grande éloquence: la femme.

— Camille Bisson, Espace Ah !

Ce face-à-face de femmes, elles l’ont écrit et conçu à deux, autour du thème du clown et du burlesque, en référence au théâtre, au cinéma de Chaplin et de ses farces dont elles reprennent les codes. Ce sont aussi deux femmes sur scène, qui parlent de la femme, de la féminité, mais toujours sur le ton de l’humour, car Gustavia n’a pas pour vocation de se porter en défenseuse du féminisme, « Gustavia est une femme plurielle ».

— Chloé Malgras, Info-Culture.biz

Un duo burlesque qui offre une perspective personnelle et surprenante de la danse et de la clownerie. Bref, une exploration dansée et féminine qui sort des sentiers battus.

— Robert Boisclair, Les Enfants du Paradis

« Gustavia est le nom d’une femme qui peut nous contenir toutes les deux, indique en entrevue la performeuse, surtout soliste, Maria José Ribot, dite La Ribot, […]. Nous sommes très différentes de caractère et dans notre façon de voir le monde, mais il y a une ressemblance physique et une complicité naturelle qui nous unit. »

— Frédérique Doyen, Le Devoir

«Elle est arrivée avec l’idée de travailler sur le clown, idée que moi, en principe, je détestais», raconte-t-elle. Sans pouvoir identifier clairement la cause de cette réticence, La Ribot expose que le clown était enveloppé d’une aura un peu passéiste, voire effrayante, pour elle. Pourtant, au fil des discussions, elle entrevoit tout le potentiel de cette figure «très féminine et très virile, très comique et très tragique, voire violente», donc paradoxale et porteuse de contrastes.

— Josianne Desloges, Le Soleil

Pendant les répétitions, au cours de dialogues et d’essais variés et improvisés avec Mathilde et Maria, l’idée d’un orage (une envie de Maria) et de sonorités provenant des musiques dites electro ou electronica se sont imposées.

— Robert Bosiclair, Les Enfants du Paradis

« À 40 ans, on n’a plus rien à prouver comme artiste. Pas parce que notre carrière est derrière nous, mais je pense qu’on peut se donner le droit de s’éclater sur scène. »

— Catherine Genest, Voir

En tant que chorégraphe, vous êtes connue et reconnue pour votre audace. Vous avez travaillé avec des malades en phase terminale, avec des autistes, avec le chanteur déjanté Philippe Katerine, avec l’écrivain Christine Angot… Le fil conducteur du CND sera-t-il « l’audace » ?

L’audace est très importante, parce que, autrement, il ne faut pas prendre la tête d’une telle maison, il faut être un peu inconscient et puis aller de l’avant et foncer. Une de mes premières idées est de voir comment je pourrais inviter des artistes et des chercheurs à travailler avec les ressources du lieu. Cela va être un des axes audacieux.

— Siegfried Forster, Rfi

Karine Ledoyen vous parle de Gustavia dans La parole au public !

Quel spectacle t’a fait réfléchir ?

« J’ai le souvenir des corps des danseuses, d’un certain âge, en culotte sur scène, et ça m’a donné à réfléchir sur le corps vieillissant féminin. Mais aussi à comment on peut avoir besoin de peu de gestes pour finalement dire beaucoup, à comment le corps en lui-même est dramaturgie avant même le premier mouvement. »