La Rotonde
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So Blue
So Blue
So Blue

So Blue

Saison 2014-2015
31 mars 2015, 20h
55 minutes
Tarif général : 55.50 $ Jeune adulte/Aîné/Artisan : 45.50 $ Enfant : 45.50 $
2 artistes sur scène Discussion avec les artistes après la représentation du 31 mars

Icône de la danse au talent inouï, Louise Lecavalier livre sa première création chorégraphique. Déployée en deux temps — d’abord en solo, puis en duo avec Frédéric Tavernini — So Blue est une œuvre radicale où le corps devient à la fois un objet de défi et un organisme sculptural. Avec une vigueur et une énergie guerrières, il se propulse, dicte ses lois et transgresse ses limites. Sur une musique aux accents ottomans, parfois techno, presque transe, des états antagonistes se succèdent en une cadence effrénée. Ce corps haletant, sauvage, fougueux, Lecavalier l’habite spectaculairement ; corps noble qui prend des risques pour se dépasser dans un abandon absolu au mouvement et à l’essence de l’être.

En coprésentation avec
Crédits
Équipe artistique
Dans les médias
La parole au public

Conception et chorégraphie : Louise Lecavalier
Création et interprétation : Louise Lecavalier, Frédéric Tavernini
Assistance à la chorégraphie et répétition : France Bruyère
Lumières : Alain Lortie
Musique : Mercan Dede
Remixage : Normand-Pierre Bilodeau
Costumes : Yso
Coproduction : tanzhaus nrw (Düsseldorf), Théâtre de la Ville (Paris), Hellerau (Dresden), Centre national des Arts (Ottawa), Festival TransAmériques (Montréal)
Résidence de création : Szene Salzburg
Photos : André Cornellier, Ursula Kaufmann, Massimo Chiaradia

Louise Lecavalier

Louise
Lecavalier

Chorégraphe-interprète
Frédéric Tavernini

Frédéric
Tavernini

Création et interprétation
France Bruyère

France
Bruyère

Direction des répétitions
Consultation artistique
Alain Lortie

Alain
Lortie

Lumières
Mercan Dede

Mercan
Dede

Conception sonore
YSO

YSO

Costumes
Fou glorieux

Fou glorieux

Production
Avouons-le d’entrée de jeu, Louise Lecavalier a un charisme rare. Dès que ce petit bout de femme met les pieds sur scène, le temps s’arrête. On est prêts à la suivre peu importe où elle veut nous emmener. Et mardi, au Grand Théâtre, elle nous a fait faire un magnifique périple.

— Daphné Bédard, Le Soleil

Pour le spectacle So Blue, elle décide de plonger tête première en se faisant confiance et en créant ses propres pièces. Sur la musique envoûtante du Turc Mercan Dede, les corps de Lecavalier et de son partenaire Frédéric Tavernini se dévoilent dans tous leurs états : sauvages, transcendés, abandonnés, mutants.

— Daphné Bédard, Le Soleil

C.G. : Est-ce que vous avez l’impression que votre gestuelle aujourd’hui est comme la somme de toutes vos collaborations du passé?

L.L.: D’une certaine façon oui parce que la danse pour moi est cumulative. Le corps a une mémoire, même si on voulait s’en défaire je pense que c’est presque pas possible. Mais je cherche toujours des nouvelles avenues, c’est ça qui est à la fois fascinant et difficile.

— Catherine Genest, Voir

«Au début, je pensais à noir pour la pièce. Je pensais rock, dans le tapis la danse, sans compromis, extrême à mourir. C’était ma motivation de base pour partir en création, parce que ce que je vis, ce que je ressens, est extrême, et ce que je vois souvent en danse ne l’est pas souvent assez.»

Finalement, et après avoir passé d’innombrables heures en studio à expérimenter sur du Daft Punk, la tornade blonde s’est assagie – bien que le mot soit trop fort – au contact du compositeur turc Mercan Dede, qui mélange musique soufie et électro actuel. «Plus je l’ai écoutée, plus j’ai été happée par cette sonorité sensuelle. Je me suis mise à travailler la danse un peu autrement, tranquillement. Y a quelque chose de plus fluide dans le mouvement. Cette idée de bleu est arrivée, je pense, avec cette musique moyenne orientale qui apporte des nuances à tout.»

— Catherine Genest, Voir

«So Blue est une quête extrême. La qualité physique est extrême et j’ai tendance à tout danser comme ça parce que je ressens tout intensément. Je suis toujours remplie et quand j’arrive en studio, je pars de ce trop-plein et pas des moments tranquilles, qui sont plutôt rares. Ça veut dire aussi que je suis encore pleine d’espoir et de désir d’apprendre. Pour moi, tout est neuf encore.»

— Voir

La fulgurante égérie de La La La Human Step, Louise Lecavalier, vient nous présenter sa première création chorégraphique, un duo qu’elle interprétera au côté de Frédéric Tavernini. Syncopé, haletant, intense, à en juger par les extraits vidéo.

— Josianne Desloges, Le Soleil

Objectif déclaré : travailler au coeur de l’antagonisme qui perdure entre mouvement et pensée, corps et esprit, en tentant de reconnecter ces deux modes de connaissance afin de prouver que non seulement ils ne sont pas incompatibles, mais que l’un peut être le prolongement de l’autre.

— Maud Cucchi, Le Droit

À 55 ans, le corps de Louise Lecavalier a vécu toutes sortes d’expériences qui selon elle enrichissent sa gestuelle. «L’important, c’est d’être investi totalement dans ce que tu fais, à 20 ou à 50 ans, dit-elle. Certes, avec les années, ma façon de m’entraîner a changé pour toutes sortes de raisons; parfois à cause de blessures, mais principalement parce que mes intérêts ont changé.»

— Luc Boulanger, La Presse

Dans un premier temps, Louise Lecavalier a improvisé dans son studio sur de la musique percussive, inventant des séquences intuitives de mouvements.

«C’était un processus à la fois rationnel et hors d’un contrôle chorégraphique, étrange et étonnant. Je me demande si c’est la danseuse en moi qui a trouvé où amener cette danse ou si c’est une chorégraphe inconnue, cachée en moi, qui s’est amusée à faire cette pièce à mon insu», raconte-t-elle.

— Stéphanie Vallet, La Presse

Vanessa Bell vous parle de So Blue dans La parole au public !

Quel spectacle t’as habité longtemps ?

« Voir cette interprète qui avance doucement en âge et qui danse malgré tout, comme si sa vie en dépendait, c’était sublime et touchant. Évidemment, c’était plein de virtuosité et la qualité du mouvement était incroyable, mais au-delà de ça, voir un corps vieillissant qui est toujours électrisé par la danse, ça ne peut que forcer l’admiration.

Une chose que j’adore avec La Rotonde, c’est lorsqu’elle sort des sentiers battus et qu’elle ose programmer des spectacles qui sortent de l’ordinaire, qui sortent des frontières de la danse contemporaine pure. »