La Rotonde
En
En

Archive for décembre 3rd, 2010

L’atelier | De la ligne au geste, de la matière au corps

L'atelier - Audrey Bergeron sur la photo de Rolline Laporte
Collaboration spéciale Mathilde Bois

Un atelier noir, le silence qui ronfle. Et puis soudain, des jets de vert, de fuschia, de rouge et de bleu se déploient sur cette page noire, s’assemblent, se modulent, puis se figent l’un à l’autre.

Dans cet atelier, quatre jeunes jouent à transformer la matière, ou plutôt leur corps, en outils plastiques, en gigantesques pinceaux qui traversent l’espace en laissant des traces qui ne perdurent que dans la mémoire des petits et grands curieux venus les observer. Le danseur n’est après tout que cet amas de trajectoires et oscillations sous forme latente, qui, tour à tour, jaillissent dans l’espace pour dessiner des points et des lignes, figeant cette énergie explosive en œuvre d’art. Après tout, qu’est-ce qu’une œuvre sinon le produit des coups du pinceau sur une toile? Et qu’est-ce qu’une danse sinon cette esquisse fugitive dans l’espace des gestes de l’artiste?

Dans un carré blanc sur fond noir, le corps des danseurs devient une masse tantôt ronde, tantôt informe, flottant sur un tableau vivant. Par ce dialogue entre la danse et les arts visuels, les œuvres prennent la parole, dépassent la frontière de leur pourtour et prennent vie, sombrant dans une folie brute avec leurs compères. Qui aurait cru qu’une simple tache était l’aboutissement de l’enchaînement de sauts, de tours, de chutes et de portées? Le geste diffus, fluide, agité, rigide devient aquarelle, gouache, gribouillis ou composition géométrique.

D’Yves Klein à Keith Haring, de Dubuffet à Magritte, le corps, modulable et malléable, se répand et éclabousse la scène. Du mouvement en pot, de la couleur éphémère : rien ne perdure sur ce tableau vivant: un claquement doigt et la toile retrouve sa vacuité originelle. Si chaque course, chaque saut avaient laissé une marque réelle dans l’espace, la scène aurait tôt fait d’être maculée par un enchevêtrement de lignes et de courbes aux parcours fabuleux.

Les épaules, les hanches comme le centre d’un cercle, les bras, les jambes comme ses rayons : qui aurait cru que toutes ces possibilités géométriques encore informulées sommeillaient dans nos membres? Le cercle s’étourdit, s’effondre sur lui-même : toute structure a disparu, nous voilà au-delà de la réalité elle-même. Les ombres de deux hommes sans tête dodelinent sur ciel ennuagé; un lapin à deux pattes parcourt un champ de marguerites surdimensionnées.

Au-delà du beau ou du laid, la création artistique devient l’acte de représentation de l’homme et de ses rêves, des lignes et de la matière. Dans cette gigantesque composition scénique, de surprise en surprise, la danse révèle l’essence des mots des arts visuels: symétrie, rythme, texture, matière.

Est-ce un passage de l’image à la danse ou du geste au statisme? Qu’est-ce qui possède le plus de réalité, la surface ou l’espace? Perspective, lentille, caméra, ombre : ce chassé-croisé entre mouvement dansé et arts visuels ne peut que vous pousser à franchir les limites du cadre de votre regard. Bienvenue dans L’atelier d’Hélène Langevin!

Voir la page du spectacle L’atelier

Le spectacle L’atelier | Un « hit » !

J’ai reçu ce message d’un professeur :

Nous avons apprécié nos ateliers et nous avons adoré le spectacle lui-même. Quelle belle chorégraphie, quels danseurs exceptionnels et de plus, l’apport multimédia est franchement impressionnant. Nous sommes revenus aujourd’hui sur la sortie et ce fut un « hit ». Espérons que nous collaborerons à nouveau pour renouveler cette expérience.

Encore merci,

Jean Poirier,
pour les professeurs de l’école Montessori de Québec

C’est nous qui vous remercions !

Voir la page du spectacle L’atelier

Danser Pollock, Magritte et Warhol

Article de Josianne Desloges sur cyberpresse.ca publié le 2 décembre 2010.

Le spectacle sera pluridisciplinaire, avec de la danse (bien sûr), des projections animées et de nombreux jeux de couleurs et de lumières. Ci-dessus, Audrey Bergeron. Rolline Laporte

(Québec) Bouge de là, la seule compagnie québécoise qui se consacre exclusivement à la danse jeune public, vient présenter son nouveau spectacle à Québec. La chorégraphe Hélène Langevin nous explique comment, dans L’atelier, les corps recréent les coups de pinceaux des grands artistes du XXe siècle, en couleurs et en mouvements.

Lire la suite sur cyberpresse.ca
Voir la page du spectacle L’atelier

Spectacle jeunesse L’atelier | Une première enlevante !

Spectacle L'atelier - 2010J’ai assisté au spectacle L’atelier hier matin. J’ai passé un très bon moment. Hélène Langevin nous propose une amusante incursion dans les arts visuels qui lui ont inspiré un spectacle raffiné et intelligent apprécié des enfants et au moins autant des adultes.

J’ai été véritablement entraînée dans un voyage à travers les grand courants artistiques du XXe siècle. Sans être didactiques, les tableaux chorégraphiques sont de véritables transpositions en mouvement des tableaux de Léger, Pollock, Delaunay, Dubuffet, Warhol, Magritte. L’utilisation de la vidéo, est riche et omniprésente dans le spectacle, un logiciel conçu pour le spectacle transforme les prises de vue en plongée où les artistes en herbe font leurs expérimentations. Nous avons ri à plusieurs reprises, quand les danseurs s’empêtraient dans les cadres ou utilisaient leur voix.

Après le spectacle, les enfants ont pu échanger avec les artistes. Leurs questions et commentaires abondants exprimaient bien leur appréciation du spectacle.

Finalement, j’ai vu un spectacle stimulant, où le mouvement et la couleur sont à l’honneur dans un plaisir généralisé et qui s’adresse autant au petit qu’au grand amateur d’art !

Voir la page du spectacle L’atelier