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Archive for avril 9th, 2014

Ultime subversion – Catherine Gaudet – Je suis un autre

Je suis un autre, LORGANISME-photo Julie rtacho 3 light 614x549

Catherine Gaudet, chorégraphe de Je suis un autre a voulu, à travers son spectacle, créer quelque chose dont elle pourrait être extrêmement satisfaite en tant que spectatrice. « J’apprécie les propositions ambiguës et troubles qui laissent beaucoup d’espace de réflexion! » nous dit-elle.

D’un point de vue formel, la pièce est très écrite. Les interprètes peuvent improviser mais cela se déroule dans un cadre précis avec la nécessité de toujours retrouver la ligne de tension entre le drame et l’absurde. Le travail de duo homme/femme illustre les deux faces d’une même médaille. « Une relation fraternelle se créée dans un huis clos, à l’image de jumeaux dans un même utérus, pris pour évoluer ensemble », nous révèle Catherine Gaudet.

Je suis un autre évoque deux êtres en perpétuelle transformation dont l’identité est trouble. On voyage à travers l’inconscient des personnages et eux-mêmes sont menés par leurs pulsions inconscientes. D’où le titre de la pièce Je suis un autre. On y parle de ce qui grouille sous les conventions. Cela se traduit physiquement par le regard qui cherche, entre autres. Catherine Gaudet a voulu atteindre l’ultime subversion qui se caractérise, pour elle, par le fait de laisser le spectateur dans une insécurité qui le conduit nécessairement à une compréhension plus émotive de ce qu’il voit.
« Face au bombardement d’informations qui veut régler nos vies en nous disant quel groupe alimentaire il faut manger, combien de fois par semaine il faut faire l’amour, il est donc difficile de trouver sa position personnelle » nous dit Catherine Gaudet. C’est pourquoi Je suis un autre est un spectacle pertinent car il fait écho à une dimension sociologique contemporaine.

Les Chroniques du regard de Mario Veillette
Les artistes et artisans de Je suis un autre
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Ce que les médias en disent

Source: Blogue La Rotonde, site Voir.ca, entrevue avec Catherine Gaudet et rédaction: Sandrine Lambert.