La Rotonde
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L’été de Code Universel

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Durant le mois de juillet 2014, Code Universel va proposer des ateliers d’initiations à la danse contemporaine dans les camps de jour de tous les arrondissements de la ville de Québec à travers le Programme-Vacance-Été (PVE). Plus de 2000 jeunes entre 7 et 10 ans vont pouvoir assister à 72 ateliers au total. Ils seront donnés par des jeunes diplômés de la ville de Québec, volonté de la compagnie de favoriser l’intégration de ces derniers.

À la suite de ça, les jeunes ayant participé à ces initiations sont invités à assister au spectacle Alors, dansez maintenant !, un miroir ludique de la société dans laquelle nous vivons, présenté une fois par arrondissement. En faisant un parallèle avec la fable de La Fontaine, le chorégraphe Daniel Bélanger transpose la réalité avec des thèmes universels : la compétition, l’harmonie, les relations, la folie… Six danseurs se partagent l’espace à travers une série de tableaux vivants, scènes de la vie quotidienne vues sous un angle ludique et poétique.

Le but de cette activité est donc simple, offrir un nouveau regard sur la danse contemporaine aux jeunes et ainsi continuer à en permettre son développement dans la ville de Québec.

Représentations (qui auront lieu à 14h, ne sont pas ouvertes au public, uniquement pour les jeunes qui ont participé aux ateliers ou sur demande spéciale) :

17 juillet : salle de l’édifice Denis Giguère (La Haute-Saint-Charles)

18 juillet : Centre communautaire Fernand-Dufour (Les Rivières)

24 juillet : École secondaire La Cité (La Cité-Limoilou)

25 juillet : École Les Sources (Sainte-Foy—Sillery—Cap-Rouge)

31 juillet : Centre communautaire Les Chutes (Beauport)

1er aout : Patro de Charlesbourg (Charlesbourg)

Crédits
Chorégraphie : Daniel Bélanger et les danseurs
Interprètes : Alexandre Morin, Eve Rousseau-Cyr, Maryse Damecour, Mickaël Spinnhirny, Etienne Lambert et Valérie Sabbah
Répétitrice : Sonia Montminy
Musique : Pascal Asselin de Millimetrik et Steve Hamel,
Arrangement musical : Jean-Francis Saillant
Costumes : Sébastien Dionne
Scénographie : Julie Levesque

Code Universel remercie le service de la culture de la ville de Québec ainsi que Desjardins, la caisse d’économie solidaire.

The Tempest Replica | dessiné par Francis Desharnais

Du premier au dernier spectacle de la saison, Francis Desharnais aura été avec nous, fidèle à la danse qu’il découvrait et à ses crayons. Il termine en beauté en nous offrant ces croquis pour The Tempest Replica, chorégraphie de Crystal Pite, interprétée par les danseurs de la compagnie Kidd Pivot.

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COMMUNIQUÉ – La Rotonde – Lancement de la saison 2014-2015

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COMMUNIQUÉ – LE 14 MAI 2014 POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

La Rotonde, Centre chorégraphique contemporain de Québec, lève le voile sur sa saison 2014-2015. Steve Huot, directeur général et artistique, annonce une programmation riche de 12 œuvres chorégraphiques d’exception regroupant une centaine de danseurs, chorégraphes, musiciens et artisans, de la relève ou établis, en provenance de France, de Suisse, de Grèce, du Burkina Faso, du Canada, du Québec et de la ville de Québec. Le regard tendu vers les quêtes d’équilibre et d’authenticité et sur le temps qui passe, la saison 2014-2015 est une promesse de rencontres et de découvertes inoubliables. À l’affût des trajectoires du corps et de l’existence, ces œuvres, parfois sensibles ou radicales, parfois envoûtantes ou énergisantes, auscultent la condition humaine et témoignent de notre temps.

GUSTAVIA

24-25 OCTOBRE 2014, 20 H
MÉDUSE – SALLE MULTI

CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL DE MONTPELLIER LANGUEDOC-ROUSSILLON /
MATHILDE MONNIER, LA RIBOT / MONTPELLIER/
DEUX ARTISTES SUR SCÈNE

Pour sa première visite à Québec, Mathilde Monnier, figure incontestée de la danse contemporaine française, présente un duo désopilant créé en collaboration avec l’artiste multidisciplinaire La Ribot. Construit à partir de leurs réflexions communes sur les questions du devenir de l’art et de la représentation, le spectacle s’appuie sur l’univers du burlesque classique dont les codes sont librement réinterprétés par les deux complices. Cette femme plurielle qu’est Gustavia parle de grands sujets qui la dépassent, de sujets intemporels et de son métier. Elle dérive au gré de ses inquiétudes et aborde les catastrophes et bonheurs des rapports entre l’art contemporain et la vie dans un vocabulaire scénique délibérément railleur où esthétique rime avec comique.

 

DANSE DE GARÇONS

4-5 NOVEMBRE 2014, 19 H
6-7-8  NOVEMBRE 2014, 20 H
MATINÉES :
5-7  NOVEMBRE, 13 H 30
9 NOVEMBRE, 15 h
THÉÂTRE PÉRISCOPE – SALLE PRINCIPALE

DANSE K PAR K/
KARINE LEDOYEN /QUÉBEC/
SEPT ARTISTES SUR SCÈNE

COPRÉSENTATION AVEC LE THÉÂTRE PÉRISCOPE

Personnalité très estimée du public de Québec, Karine Ledoyen nous vient cette fois avec Danse de garçons, un objet chorégraphique unique, né d’une réflexion sur la place de l’homme dans la société actuelle. Ni rose ni Cro-Magnon, l’homme qui y est dépeint est articulé, fort, puissant, mais aussi sensible et tendre. Les sept garçons qui occupent la scène, dont six sont issus du milieu théâtral et un de la danse, rassemblés autour de jeux, de luttes et d’improvisations, ont apprivoisé un mode d’expression physique instinctif dont l’imparfaite beauté lui donne tout son charme : le polissage superflu est mis de côté afin de laisser toute la place à l’expression gestuelle brute des interprètes qui s’abandonnent totalement à cette nouvelle expérience du mouvement. Le rapport au corps de cette meute incandescente est juste, vibrant et criant de vérité.

 

Programme double

FEMMES-BUSTES + LES FEMMES DE LA LUNE ROUGE

27-28-29 NOVEMBRE 2014, 20 H
MÉDUSE – SALLE MULTI

FEMMES-BUSTES / ARIELLE ET SONIA /
CHORÉGRAPHES INVITÉS : JOZEF FRUCEK, LINDA KAPETANEA (ROOTLESSROOT) /
QUÉBEC/ TROIS ARTISTES SUR SCÈNE ///

LES FEMMES DE LA LUNE ROUGE /
ARIELLE ET SONIA /
CHORÉGRAPHE INVITÉE : ANNIE GAGNON (MTL) /
QUÉBEC/ TROIS ARTISTES SUR SCÈNE

Sur une scène circulaire, deux univers chorégraphiques se font écho. Tous deux s’inventent à même des expositions présentées au Musée de la civilisation de Québec.

Pour Femmes-bustes, le duo de chorégraphes de la compagnie RootlessRoot, originaire d’Athènes, est invité à créer à partir de l’exposition « Les Maîtres de l’Olympe » qui prend l’affiche au Musée de la civilisation de Québec au printemps 2014. Ils emploient une approche fortement influencée par les arts martiaux nommée Fighting Monkey, dont ils sont les initiateurs.

Les femmes de la Lune Rouge est une transposition pour la scène de l’œuvre présentée par le collectif Arielle et Sonia au Musée de la civilisation de Québec en 2013. La chorégraphe montréalaise Annie Gagnon s’était alors inspirée de l’exposition « Samouraï. Chefs-d’œuvre de la collection Ann et Gabriel Barbier-Mueller » pour traduire la puissance et l’élégance de la féminité ainsi que ses dimensions sacrées et ses paradoxes.

Les deux pièces trouvent leur résonance réciproque dans la précision et la justesse du geste et dans leur quête mutuelle d’une physicalité pure élaborée à partir d’une adaptation à l’autre, à l’environnement et aux objets. Ces expositions vivantes transportent les spectateurs au cœur d’espaces intemporels et mythiques ensorcelants.

 

USUALLY BEAUTY FAILS

9-10-11 DÉCEMBRE 2014, 20 H
GRAND THÉÂTRE DE QUÉBEC – SALLE OCTAVE-CRÉMAZIE

GROUPED’ARTGRAVELARTGROUP/
FRÉDÉRICK GRAVEL/ MONTRÉAL/
HUIT ARTISTES SUR SCÈNE

COPRÉSENTATION AVEC LE GRAND THÉÂTRE DE QUÉBEC

Sur scène, entouré de musiciens et de danseurs chargés à bloc, armé de l’énergie de la pop et de celle du désir, le chorégraphe, danseur et musicien Frédérick Gravel fait monter le rythme, chauffe les corps à blanc et met le feu aux poudres ! Dans cette performance à la croisée du concert rock et du spectacle de danse, métaphore surréaliste et débridée sur le rapport à la beauté, le choc amoureux et le défi des relations, le créateur montréalais bouscule les structures de l’art chorégraphique. De la contrainte physique et de l’engagement des interprètes surgit un dialogue nerveux fait de corps projetés, de ruptures et de gestes avortés. S’abreuvant à mêmes les clichés pour ensuite les détourner, cette pièce tonique et subversive transpire la fureur de vivre et transperce le ventre, la tête et le cœur.

 

Programme double

IDIOM + RUMINANT RUMINANT

22-23-24 JANVIER 2015, 20 H
MÉDUSE – SALLE MULTI

IDIOM/ KEMI CONTEMPORARY DANCE PROJECTS/
BIENVENUE BAZIÉ, JENNIFER DALLAS/
TORONTO / DEUX ARTISTES SUR SCÈNE ///

RUMINANT RUMINANT / BRICE NOESER/
QUÉBEC/ DEUX ARTISTES SUR SCÈNE

IDIOM
Basée à Toronto, Jennifer Dallas est danseuse, chorégraphe, professeure et directrice artistique de la compagnie Kẹmi Contemporary Dance Projects. Ses séjours à l’étranger et la découverte d’autres cultures sont pour elle sources d’inspiration et de nouvelles collabo-rations artistiques. Ici aux côtés de Bienvenue Bazié du Burkina Faso, elle présente Idiom, fruit de la rencontre entre leurs connaissances et leurs mondes respectifs. La pièce métisse les codes gestuels et abolit les frontières pour célébrer l’universalité du langage physique et démontre ainsi qu’au-delà des différences, il y a ce plaisir unificateur de danser !

RUMINANT RUMINANT
Brice Noeser, jeune et brillant chorégraphe et interprète établi à Québec, et Karina Iraola jouent à creuser le vide, vider le plein et remplir les mots, les pensées et les mouvements de contraintes, de problèmes ou de sens. Ils réfléchissent à des stratégies pour s’encombrer, s’emmêler, surcharger leurs corps et leurs esprits de propos labyrinthiques et de nœuds dansés. Dans cette pièce, où il joue avec le concept du silence dans la parole et dans la danse, Noeser s’intéresse au sens et au non-sens des mots et des mouvements et s’interroge sur le langage pour tenter de comprendre et sonder l’être humain.

 

LES CHAISES

11 FÉVRIER 2015, 9 H 30 et 13 H 30
12-13 FÉVRIER, 9 H 30
15 FÉVRIER, 15 H
THÉÂTRE JEUNESSE LES GROS BECS

PPS DANSE, EN COLLABORATION AVEC LA PLACE DES ARTS/
PIERRE-PAUL SAVOIE /
MONTRÉAL/ TROIS ARTISTES SUR SCÈNE

COPRÉSENTATION AVEC LE THÉÂTRE  JEUNESSE LES GROS BECS

Réputé pour ses œuvres multidisciplinaires aux images fortes, le chorégraphe et metteur en scène Pierre-Paul Savoie (Contes pour enfants pas sages et Danse Lhasa Danse) explore la puissance de l’imaginaire en revisitant Les chaises d’Eugène Ionesco, d’après une adaptation de Lise Vaillancourt. Pour animer leur quotidien monotone, un couple de vieillards s’invente une ribambelle d’invités invisibles : un colonel, une Belle au Bois Dormant, des animaux journalistes, un Orateur muet et toute une pléiade de personnages fantômes vêtus de costumes flamboyants défilent à leur porte. Dans un décor loufoque et clownesque jonché de chaises, cette farce tragique est remplie d’espoir pour la suite du monde. En alliant le fantastique et l’absurde, la danse et le théâtre, le rêve et la réalité, l’œuvre séduit immanquablement toute la famille.

 

SO BLUE

31 MARS 2015, 20 H
GRAND THÉÂTRE DE QUÉBEC – SALLE LOUIS-FRÉCHETTE

FOU GLORIEUX /
LOUISE LECAVALIER/
MONTRÉAL/ DEUX ARTISTES SUR SCÈNE

COPRÉSENTATION AVEC LE GRAND THÉÂTRE DE QUÉBEC

Icône de la danse au Québec qui a inspiré une gestuelle virtuose à de grands créateurs, Louise Lecavalier livre sa première création chorégraphique. Sous haute tension, Lecavalier et son partenaire Frédéric Tavernini se mettent en jeu dans cette œuvre radicale et troublante, sur la musique intense de Mercan Dede. Vif comme la pensée, le corps dicte ses lois et transgresse ses limites. Il s’exprime sans censure afin que surgissent de la gestuelle spontanée les contradictions dont nous sommes tous faits. Tous les moyens sont bons pour qu’exalte ce corps magnifiquement habité par Lecavalier : noble et racé, ce corps excessif, vivant, sauvage et nerveux devient un objet de défi et un organisme sculptural. Avec So Blue, Lecavalier se dépasse sans cesse dans un abandon absolu à l’essence de l’être et du mouvement.

 

SYMPHONIE DRAMATIQUE

16-17-18 AVRIL 2015, 20 H
MATINÉES :
15 AVRIL, 10 H et 13 H 30
16-17 AVRIL, 13 H 30
MÉDUSE – SALLE MULTI

CAS PUBLIC/ HÉLÈNE BLACKBURN /
MONTRÉAL/ HUIT ARTISTES SUR SCÈNE

Au fil des ans, Cas Public, sous la direction d’Hélène Blackburn (Barbe Bleue, Variations S), a su se hisser au rang des compagnies canadiennes bénéficiant d’une réputation internationale. Au bonheur des petits comme des grands, la joyeuse bande revient à Québec pour présenter sa vision très originale et actuelle de Roméo et Juliette de William Shakespeare. Puissant et sobre à la fois, le spectacle fait l’éloge de l’impossible et du combat qu’il faut livrer pour accomplir sa destinée. Huit interprètes éblouissants allient virtuosité, prouesses sophistiquées et techniques de ballet classique pour faire rêver de désir, de romantisme et d’envolées dramatiques. Devant cette pièce à l’énergie contagieuse, les spectateurs de tous les horizons se réjouissent et, bien que rassasiés, en demandent encore…

 

RAVAGES

6-7-8 MAI 2015, 20 H
MÉDUSE – SALLE MULTI

ALAN LAKE FACTORI(E) / ALAN LAKE /
QUÉBEC/ CINQ ARTISTES SUR SCÈNE

Depuis 2003, le chorégraphe Alan Lake cherche à faire cohabiter les arts visuels et la danse en une forme artistique singulière ancrée dans la multidisciplinarité. Avec Ravages, il poursuit son exploration de l’interrelation entre le corps, l’image filmée, l’installation sculpturale et l’étrangeté d’un lieu. À travers une chorégraphie intense, mais livrée toute en retenue, Lake invente une terre imaginaire empreinte de rusticité et de mystère. Cinq corps-paysages s’y regroupent pour mieux survivre ; ils se protègent face aux catastrophes qui ébranlent leur monde ; ils s’apaisent ensemble au creux des accalmies. Le temps passe et laisse sa trace dans leur chair. Ce qui est effroyable est aussi porteur de transformation, d’espoir, de renouveau. Destinés à une incessante métamorphose, ces êtres deviennent les témoins sensibles du perpétuel tremblement des choses.

 

QUOTIENT EMPIRIQUE

21-22-23 MAI 2015, 20 H

GRAND THÉÂTRE DE QUÉBEC – SALLE OCTAVE-CRÉMAZIE

GROUPE RUBBERBANDance/ VICTOR QUIJADA /
MONTRÉAL/ SIX ARTISTES SUR SCÈNE

COPRÉSENTATION AVEC LE GRAND THÉÂTRE DE QUÉBEC

Depuis 2002, le duo formé par Victor Quijada et Anne Plamondon a brillamment développé la signature et la technique qui caractérise aujourd’hui le Groupe RUBBERBANDance. Avec Quotient Empirique, Quijada démontre que cette dernière a atteint sa pleine maturité. S’entourant de six danseurs de haut niveau, il puise à nouveau aux racines des danses urbaine et contemporaine, des danses populaires de rue, du hip-hop et du breakdance pour créer une esthétique sans égale, teintée de cette théâtralité qu’on lui connaît. De cette gestuelle raffinée et impétueuse, qui combine mouvements architecturaux et organiques aux formes underground et formelles, naît une œuvre sensible et maîtrisée. Le magnétisme qui s’en dégage convoque l’être entier que nous sommes, de la peau jusqu’au cœur.

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Source :  La Rotonde, Centre chorégraphique contemporain de Québec / 

Relations avec les médias : Marie-Hélène Julien, marie-h.julien@larotonde.qc.ca /
418 649.5013, poste 228

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Ô lit! | dessiné par Francis Desharnais

Francis Desharnais est talentueux, on le savait et on s’en réjouit à chaque nouvelle production de dessins. Mais saviez-vous qu’il est aussi un dessinateur tout-terrain? Oui, oui! Mettez-le dans une salle complètement obscure avec 250 jeunes enfants plein d’énergie, eh bien il affronte les éléments quoiqu’il arrive pour poursuivre l’oeuvre de ses croquis en direct. En voici l’incroyable résultat pour le spectacle Ô lit! de la chorégraphe Hélène Langevin!

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Noire | dessiné par Francis Desharnais

Francis Desharnais, transporté par la musique, la lumière et l’énergie de Noire, nous livre ses croquis du spectacle. Et, une fois de plus, nous tombons sous le charme de son crayon révélateur de mouvements!

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Corps à corps ; me perdre en toi | Critique d’Olivier Arteau-Gauthier à propos de Je suis un autre

Je suis un autre, LORGANISME, photo Julie Artacho 3 light 614x549

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Olivier Arteau-Gauthier à propos de Je suis un autre: « Un des plus beaux spectacle de danse qui m’ait été donné de voir ». Voici sa critique!

Après avoir présenté sa pièce au OFFTA, à La Chapelle (deuxans de suite) et en France, Catherine Gaudet présente les 10, 11 et 12 avril 2014 à La Rotonde, sa pièce Je suis un autre.
Aux amateurs de ce que nous sommes.

L’arrivée au monde se fait en douceur. Des pieds (les pauvres, c’est dangereux de naître par cette extrémité du corps!) éclairés par un carré de lumière : ce huis clos, cette prison de l’identité que la vie nous contraint d’occuper. Leurs corps, désarticulés, qui traduisent une difficulté féroce d’arriver au monde, s’accompagnent de chignements enfantins magnifiquement réalisés. De là naît toute la tragédie : confinés à devoir évoluer ensemble, deux êtres cherchent à faire jaillir leur propre personnalité en étant constamment remis en question par la perception de l’autre. Catherine Gaudet signe ici une oeuvre universelle qui trouve toute sa raison d’être à travers l’art du mouvement.

Je suis un autre.
Je suis un autre.
Ce titre, que l’on ressasse cent fois à la sortie du spectacle, crée une forte résonance chez des jeunes (puisque je fais moi-même partie intégrante de cette génération) qui grandissent dans ce monde mitraillé par la quête de la performance. Quête du beau, quête du plus, quête du meilleur, quête de soi… Le rapport que nous avons avec les autres en deux mille quatorze est constamment modifié par la présence des médias sociaux, du vedettariat, de l’amour-fast-food qui nous oblige à changer. Changer pour devancer sa date de péremption ou pour simplement être aimé quelques jours de plus. (Notez ici la teinte d’ironie, procédé très tendance à l’heure qu’il est!) La chorégraphe aborde avec fougue, mais simplicité ce désir de plaire et de répondre aux exigences de son autre.

La complicité de Caroline Gravel et Dany Desjardins était essentielle à l’élaboration d’un spectacle qui trouve son aisance tant dans la forme que dans les états de corps. Constamment alimenté par le fond plutôt que la forme, le duo nous livre un mouvement brut, inhibé de toutes fioritures, qui peut parfois être quotidien ou profondément viscéral. À travers l’effort et la répétition, Gaudet nous laisse le temps d’apprivoiser cette proposition et tend à nous laisser emporter par l’empathie kinesthésique. Il va de soi que certains états de corps, si finement issus du réflexe émotif de chacun, laissent forger en soi quelque chose de transcendant.

L’utilisation de la parole et de théâtralité vient ajouter une bonne dose d’humour au spectacle. Encore une fois, les mots sont simples, originaires du langage courant, mais très évocateurs. Le débit et la force le sont tout autant. Le simple fait de parler normalement, de ne pas projeter, force le spectateur à tendre l’oreille pour entrer encore plus profondément, dans l’ultime vérité de Gravel et Desjardins.
Rien n’est scénique.
Rien n’est volontaire
et curieusement, tout émane de soi…

Catherine Gaudet a cette force de pouvoir faire émaner chez ses interprètes, une vérité.
Sa recherche sur les états de corps donne un résultat visiblement humain et tend à éviter l’éclat, l’esthétique esthétique.

Elle va chercher chez l’autre, tout ce qu’il faut pour traduire le moi.

Nul doute qu’elle soit l’une des chorégraphes les plus surveillées de sa génération.

À voir.

Vivement Au sein des plus raides vertues au FTA en mai prochain. Simplement.