La Rotonde
En
En

Author Archive

La Rotonde tisse sa toile et se dévoile sur les réseaux sociaux!

I LikeLe saviez-vous? La Rotonde, centre chorégraphique contemporain de Québec vous propose des contenus à forte valeur ajoutée à saveur de danse sur différentes plateformes web.

Où les trouver?

Sur le blogue de notre site Internet, vous lirez notamment:

Les chroniques du regard signées Mario Veillette

Les chroniques du regard proposent des clefs de lecture qui permettent de décrire, de mettre en relation, de questionner, de construire du sens, de ressentir et surtout d’apprécier la danse contemporaine. Être spectateur de l’ici et maintenant requiert une présence sensible et une capacité à décoder la puissance évocatrice du corps en mouvement, nous souhaitons donc que ces chroniques contribuent à rendre votre expérience d’appréciation encore plus signifiante.

Les croquis de Francis

La danse se dessine à La Rotonde! Francis Desharnais, auteur talentueux de bande dessinée, nous régale de ses croquis pour chacun de nos spectacles afin d’offrir un nouveau regard sur le mouvement, sur la danse contemporaine.

La plume du spectateur

Lisez des critiques de nos spectacles écrites par la plume acérée et volubile de spectateurs passionnés de danse. Notre programmation vous inspire? Contactez-nous si vous désirez aussi vous prêter au jeu du critique.

Les biographies d’artistes 

Elles permettent d’en apprendre plus sur les créateurs et interprètes des spectacles que nous accueillons. Découvrez leur parcours académique, les autres équipes artistiques avec lesquelles ils collaborent, les pays qu’ils ont visités avec leur art, les prix qu’ils ont remportés…Etc

Sur les réseaux sociaux, vous partagez nos nouvelles depuis:

Facebook
Twitter
Google+
LinkedIn

Nous publions ici toutes les actualités de nos spectacles, de nos artistes invités mais aussi toutes les actualités pouvant intéresser la communauté et les passionnés de danse.

Du côté des blogues de nos partenaires?

Nous animons notre blogue sur le site du Voir. Nous publions des cartes blanches ou entrevues avec les créateurs de nos spectacles afin qu’ils nous délivrent des secrets de fabrication, l’envers du décor de leur imaginaire.

À souligner également les publications de nos blogueurs fidèles, Marie-Ève Lord pour MAtv et Huffington Post et Robert Boisclair pour Les Enfants du Paradis.

Vous préférez les vidéos? Pas de problème, nos extraits de spectacles se retrouvent:
sur notre chaîne YouTube,
sur La Fabrique culturelle.

Vous en avez lu et vu assez? Vous avez l’eau à la bouche et vous voulez rester à l’affût des spectacles de danse dans votre région? On vous comprend, on en a même fait notre métier de travailler dans les arts et la culture et plus spécifiquement la danse. Alors pour ne plus rien manquer des spectacles, abonnez-vous à nos calendriers Google que nous mettons à jour pour vous. À bientôt

Aidez-nous à mieux vous servir, répondez à un court sondage!

téléchargement

Dans le but de vous offrir des soirs de spectacles qui correspondent à vos besoins, nous souhaitons connaître vos préférences.

En répondant à ce court sondage avant le lundi 31 mars à 12 h, vous nous aidez à mieux répondre à vos attentes et vous courez la chance de gagner une carte-cadeau de 50 $ à la librairie Pantoute.

Merci chers spectateurs et amateurs de danse et à vous de jouer !

 

L’organique | Critique d’Olivier Arteau-Gauthier à propos de Trois Paysages

trois-paysages-danse-k-par-k-photo-david-cannon-5

Olivier Arteau-Gauthier, en fidèle spectateur, a repris sa plume et nous livre généreusement sa critique du spectacle Trois Paysages.

L’air comme vent.
L’air comme courant.
L’air comme vital.
L’air comme partage.
L’air comme danse?

On parle aux danseurs du sol comme élément essentiel de propulsion, d’ancrage et d’appui. On utilise aussi très souvent le mot gravité pour exprimer notre rapport au poids du corps, qui s’y abandonne ou pas. Mais l’air peut aussi se prêter au jeu du mouvement : résistance, élan et fluidité sont des qualités qu’a pu utiliser Karine Ledoyen dans la création de sa chorégraphie qui utilise l’air comme matière première de la danse.

L’une des plus grandes forces de Trois paysage réside dans l’incroyable précision des interprètes. Les quatre interprètes s’allègent et s’influencent dans une danse qui ne manque pas de partage. Ils réussissent, malgré leurs différentes physionomies, à s’accorder à une gestuelle presque identique, limpide et énergique. L’omniprésence du silence, même dans les atterrissages, fascine. On en vient pratiquement à oublier la musique au détriment de ces danseurs qui s’élèvent au lieu de se choir. Ils magnifient leur présence dans cet air qui n’en finit pas d’exister. Les duos créés par Ledoyen sont très organiques : chaque mouvement est le prédécesseur d’un autre. Il ne pourrait exister d’impulsions sans l’avoir obtenu de son allié. Ainsi, les corps s’emboîtent et s’allègent pour rendre compte de l’importance de l’autre. Fabien Piché mérite tout mon respect, tant pour sa générosité que pour l’attention unique qu’il porte à chacune de ses partenaires.

La scénographie de Patrick St-Denis et de Karine Ledoyen porte bien les interprètes tout au long de l’oeuvre. Ce mur, qui cherche parfois l’intimité, quelque fois le chaos, mais très souvent l’ouverture vers quelque chose d’immense, vient créer un paradoxe intéressant entre la gestuelle et l’espace souvent rompu. Le simple fait que le mur soit constamment en mouvement rappelle que l’air est indispensable à toute chose qui veut vivre.

La finale ludique vient clore avec légèreté ce spectacle qui se dérobe en un seul souffle. Une filiale de petits bonhommes blancs, têtes gonflées d’hélium, s’avance vers le spectateur. Pratiquement vivant, cette micro-société danse sous l’effet des ventilateurs. Ils se placent devant nous, comme un portrait de nous-mêmes, et s’agitent dans une simplicité enfantine. On s’en pose la question ; qu’est-ce qu’être vivant que de s’animer au gré du vent, de respirer le nécessaire et de partager cet oxygène qui nous est essentielle à tous?

Trois Paysages | Dessiné par Francis Desharnais

Francis Desharnais a failli s’emmêler les pinceaux tant la rythmique de Trois Paysages était intense par moment  mais, fidèle au poste, il nous livre encore une fois des croquis d’une exquise saveur!

Vain_TroisPaysages_2 Vain_TroisPaysages_3 Vain_TroisPaysages_4 Vain_TroisPaysages_5

Duo Danse et Poésie, Danser la Femme-Racine le 23 mars 2014!

Le duo-performance Mélanie Rivet, poétesse-slameuse, et Geneviève Duong, chorégraphe-interprète, présentera le 23 mars à 20 h, au Grand Studio de La Rotonde, 336 rue du Roi, Québec, une prestation inspirée du récit multidisciplinaire Larmes : cycle d’une femme-racine (Mills/Rivet, co-publication Neige-galerie et Art Global).

Anne Plamondon : simplement elle | Critique d’Olivier Arteau-Gauthier

les-memes-yeux-que-toi-anne-plamondon-photo-michael-slobodian (2)

Photo: Michael Slobodian

Merci à Olivier Arteau-Gauthier de nous offrir le plaisir de lire et partager sa critique du spectacle Les mêmes yeux que toi.

Il existe cette peur qui nous surprend. De l’épiderme à la moelle, sentir venir la fuite de notre esprit. Tranquillement, trop tranquillement, cette folie qui croît et qui s’émancipe  en nous. Anne Plamondon a su s’abandonner aux souvenirs d’un père schizophrénique. D’abord le vide. Cette scène épurée où ne dort qu’un banc d’auto et un monticule de cubes blancs. La danseuse-chorégraphe est seule dans cet espace qu’elle apprivoise, habite et comble par son interprétation démesurément juste de la perte d’autonomie. Ce même lieu est découpé avec beaucoup de finesse grâce à l’éclairage bien dosé de Yan Lee Chan. Souvent, les zones lumineuses inscrivent au sol ou sur les murs, des espaces clos. L’interprète se voit donc confinée dans un huis clos faussement barricadé et livre des soliloques plus tendres où elle utilise le sol comme pilier face à l’irrévocable destin qui l’habite. La fatalité. L’utilisation de l’espace évoque également l’influence de Marie Brassard dans ce spectacle chorégraphique ; omniprésence du monologue intérieur, création d’univers abstraits et forte utilisation de la lumière comme matière dansante, comme partenaire de Plamondon.

Sans oublier la minutie de l’urgence qu’elles ont abordées avec aplomb. La gestuelle de Plamondon est très adéquate et rend justice au propos de l’oeuvre. Ses initiations corporelles se font toujours par une partie du corps et non par le regard! Chaque mouvement est débuté par le coude, le pied, le bassin et par la suite, comme surprise par elle-même, son regard vient se poser sur elle. Les pieds, anguleux, proposent aussi un manque de stabilité, un embarras. Également, l’omniprésence du tour nous étourdit pour le mieux. Toutes ces caractéristiques ne sont pas la composante d’un seul tableau, mais forme un esthétique que l’on peut observer constamment au fil de l’heure. C’est ainsi que l’on peut voir les qualités d’une interprète au sommet de son art : une précision chirurgicale du geste dans une interprétation vaporeuse voire dépouillée. Un paradoxe improbable qui fait l’impact d’une bombe chez le spectateur.

Toutefois, la fin, abrupte nous ramène de façon trop franche à notre réalité de spectateur. On se retrouve rapidement au théâtre, on perd l’illusion, on applaudit trop tôt. Il manquait, ce soir là, ce silence infini qui nous submerge avant d’ouvrir les yeux sur cette créatrice que l’on veut voir sourire franchement avant de la quitter.

Néanmoins il s’agit d’une oeuvre incroyable qui nous fait réaliser que délicatesse et puissance sont deux qualités qui peuvent cohabiter dans une même heure. Plamondon nous livre ce qui a de plus humain, de plus vrai. Elle a l’audace de la transparence et sait comment nous marquer la rétine de son corps que l’on voudrait voir danser. Car Dieu sait qu’elle danse!

Auteur : Olivier Arteau-Gauthier

« Ma danse est le résultat de toutes mes expériences » Anne Plamondon | Les mêmes yeux que toi

Photo: Michael Slobodian

Photo: Michael Slobodian

Article paru sur le site du Voir le 28 février 2014.

Anne Plamondon a passé huit ans à vouloir faire un solo. Elle attendait les bonnes raisons de le faire quand le thème universel de la maladie mentale s’est imposé comme une évidence. Mais sa préoccupation principale était réellement de faire un excellent spectacle de danse. La chorégraphe et interprète dit s’être fiée à ses capacités de danseuse pour aller chercher le public. La volonté première était de faire une pièce de danse forte. L’accueil du public, depuis le début de la présentation du spectacle, est absolument fabuleux, tant pour la performance dansée que pour la thématique abordée. En effet, dans ce spectacle ni déprimant, ni sombre mais largement poétique, le public se trouve confronté à la réalité d’une ligne d’équilibre très fine entre la bonne et la mauvaise santé mentale, autrement dit à la fragilité de l’humain. Qui n’a pas eu peur un jour de basculer face aux difficultés de la vie?  En abordant un thème touchant personnellement un membre de sa famille, son père, et un thème plus grand qu’elle, elle surpassait les peurs inhérentes au choix courageux de danser un solo.

Anne Plamondon a travaillé avec plus de trente chorégraphes. Actuellement, elle travaille beaucoup avec Victor Quijada  et aussi avec Crystal Pite, deux chorégraphes qui lui font confiance et qui créent sur mesure pour elle. Mais à un moment donné, Anne Plamondon a eu envie d’encore plus d’espace pour la création, de pouvoir prendre les décisions finales, d’être complètement libre de ses envies. Faire un solo répond bien à cette ivresse de liberté. Elle reconnaît qu’elle se nourrit de défis  et qu’elle aime se challenger pour sentir ses performances en vie. Quand quelque chose lui fait peur, comme danser un solo, par exemple, cela lui donne l’énergie pour y arriver. Son instinct d’interprète d’expérience a servi sa chorégraphie.

Pour réaliser ce défi, l’interprète devenue aussi chorégraphe, s’est entourée de Marie Brassard, qu’elle qualifie de collaboratrice idéale puisqu’elle écrit des solos et qu’elle est agile avec les mots telle une poète. Anne lui a partagé le début de ses recherches gestuelles puis ensemble elles ont travaillé beaucoup autour d’improvisations pour finalement revenir à l’essentiel et à l’essence du projet.

« Ma danse est le résultat de toutes mes expériences », nous confie Anne Plamondon qui a été formée au ballet classique puis a embrassé des styles de danse plus contemporains en Europe et au Québec. Elle est aujourd’hui co-directrice artistique de RUBBERBANDance Group, compagnie qui a pour but de créer des passerelles entre le classique et le hip-hop en imaginant une nouvelle forme de danse. Grâce à son investissement dans la compagnie aux côtés de Victor Quijada, elle a retrouvé la  liberté des multiples expressions que pouvait lui offrir son corps, s’est reconnectée avec les raisons qui l’ont poussée à danser et s’est dotée de multiples outils pour communiquer les énergies et les émotions. C’est riche de tout cela qu’elle nous arrivera sur scène le jeudi 6 mars à Québec pour trois soirs seulement. Et on ne manquera certainement pas ça.

Chroniques du regard de Mario Veillette

Voir la vidéo

Ce que les médias en disent

Entrevue avec Anne Plamondon et rédaction: Sandrine Lambert.

Source: Blogue de La Rotonde sur le site du Voir.