Alors qu’ils sont étudiants, ils auditionnent pour entrer au Conservatoire d’art dramatique. Marie-Josée Bastien est retenue. Harold Rhéaume est le 13e sur la liste, ils en prennent 12. Il se dirige alors vers la danse et devient petit à petit chorégraphe. Elle fait son chemin en théâtre. En 2000, lorsqu’Harold Rhéaume revient dans la capitale après des séjours à Ottawa et à Montréal, ils reprennent contact.
Marie-Josée Bastien fait souvent appel à lui pour ajouter du mouvement à ses créations théâtrales. L’an dernier, ils conçoivent ensemble une oeuvre pour les étudiants du Conservatoire d’art dramatique.
Puis, germe l’idée d’une pièce où la danse plutôt que le théâtre serait le point de départ. Ils ont envie de «renverser la machine» comme le dit Marie-Josée Bastien. Le projet de L’éveil venait de naître.
Véritable travail de collaboration entre les compagnies Le fils d’Adrien danse d’Harold Rhéaume et Les Enfants terribles de Marie-Josée Bastien, la pièce conçue pour les 13 ans et plus est librement inspirée de L’éveil du printemps, écrite en 1881 par le dramaturge allemand Frank Wedekind. «Je trouvais cette pièce particulière, dit Marie-Josée Bastien. Elle ne ressemble à rien de cette époque-là. Elle aborde des thèmes osés, qui ouvraient des portes aux jeunes.» L’avortement et l’homosexualité sont évoqués, par exemple.
Seuls les thèmes de l’oeuvre du 19e siècle sont restés dans L’éveil, dont le texte est cosigné par Marie-Josée Bastien et Steve Gagnon. «On a gardé l’idée de l’éveil. Qu’est-ce qui nous garde passionnés même rendus adultes? Parce que c’est un spectacle pour tous les âges. On parle de la vie en général», dit la femme de théâtre.
L’amour, la liberté, l’affirmation de soi, la curiosité et la découverte peuvent trouver écho chez les adultes, autant que chez les adolescents, pensent les deux créateurs. «Avec l’âge, on perd parfois notre feu intérieur. On a un petit « pilote », mais la flamme comme telle n’est plus allumée», fait remarquer Harold Rhéaume. «Ce que j’aime de l’adolescence, c’est la découverte, la curiosité, tout est encore possible. Je crois que comme adulte, il ne faut jamais perdre ça», renchérit Marie-Josée Bastien.
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Source: Le Soleil, Daphné Bédard.