Vous avez toujours déclaré de travailler sur les bords de la danse. Aujourd’hui, vous vous retrouvez à la tête du plus grand centre de danse en Europe.
Je ne crois pas qu’il y a une évolution logique dans ce parcours et dans cette nomination. Pour moi, c’est plutôt une surprise. C’est peut-être la suite de ce que je commençais à développer à Montpellier. Puisqu’au Centre chorégraphique à Montpellier, j’avais dépassé mon rôle de chorégraphe et je voulais être un peu comme un curateur, quelqu’un qui invite aussi les autres à travailler dans le lieu.
Ces dernières années, vous et beaucoup d’autres parlaient du CND comme un lieu « mortifère », « manquant d’élan », etc. Successeur de l’énarque Monique Barbaroux, vous êtes la première chorégraphe qui dirige le CND. Qu’est-ce que cela va changer ?
Je crois que le lieu doit évoluer. Le lieu a une histoire très particulière. Au départ, il réunissait plusieurs associations qui travaillaient sur différents champs dans la danse. C’est un lieu qui doit à la fois être un lieu de ressources professionnelles vers la profession et à la fois vers le public. De mettre à la direction quelqu’un qui vient du milieu professionnel, cela va peut-être ramener une nouvelle dynamique et un lien plus direct avec la profession. C’est extrêmement important que la profession et le public sachent pourquoi ce lieu existe, qu’ils viennent aussi à voir des spectacles.
Le CND devrait-il avoir le même rôle que celui du CNC pour le cinéma ?
Cela doit être un espace ressource un peu à tous les niveaux, avec un point de vue national, mais aussi international. La danse a été toujours internationale. Cette dimension, il faut la redynamiser. Aujourd’hui, le CND n’a peut-être pas ce développement international qu’il devrait avoir et qui est pour les artistes professionnels une chose assez « normale ». Tous les artistes professionnels en danse voyagent beaucoup. Ils ont toujours leur valise à la main. Ils se passent d’un lieu à l’autre. Donc ce partenariat avec des lieux internationaux est extrêmement important.
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Source: rfi.fr, Siegfried Forster.