
SUITES PERMÉABLES : danse de l’intime | Critique | Les Enfants du Paradis
Ambiance feutrée, cornes aux pieds et souffle court meublent ce spectacle à la configuration atypique. Un doux moment dansé ou intimité rime avec plaisir.
Douceur, humour, confrontation
Il y a de tout dans ce spectacle. Douceur, humour, confrontation, surprises tout y passe ou presque. Les interprètes exécutent des sarabandes, des suites, des ballets, passent sous les chaises occupées ou par-dessus les chaises libres. Toute la salle, ou est-ce la scène, est occupée. Les danseurs passent d’une allée à l’autre et proposent des personnages tantôt drôle, tantôt sérieux.
Malgré l’espace restreint les mouvements, les gestes, les pas dansés ne sont nullement limités. Les danseurs s’offrent l’espace. L’occupent. Le maîtrisent. Il n’y a pas de temps morts ni d’espaces non utilisés. Ils prennent possession de la salle/scène comme s’il n’y avait personne. L’observé, le danseur, et l’observateur, le spectateur, ne font plus qu’un. Ils sont un tout comme la salle et la scène qui se sont fondues en un seul lieu.
Une expérience certes atypique mais une belle aventure où danseurs et spectateurs ne font plus qu’un pour le plus grand bonheur de tous. Un spectacle qui donne le goût de s’offrir quelques pas de danses avant de quitter la Maison pour la danse, lieu d’accueil du spectacle.
Allez-y surtout si vous aimez: sentir le souffle des danseurs, les spectacles de proximité, les danses de l’intime, les chorégraphies d’Emmanuel Jouthe.
Photo : Mathieu Doyon