La Rotonde
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Ravages
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Ravages

Ravages

Saison 2014-2015
6, 7, 8 mai 2015, 20h
60 minutes
Tarif général : 31 $ Jeune adulte/Aîné/Artisan : 24.25 $ Enfant : 17.50 $
5 artistes sur scène Discussion avec les artistes après la représentation du 8 mai

Dans un jardin irréel d’une étrange beauté, tapis quelque part aux confins de la psyché humaine, des êtres se transforment au fil des saisons qui passent. Le temps s’imprègne dans leur chair. Sur cette terre qui porte l’odeur du musc et de la rusticité, Lake sonde l’intime relation liant le corps, l’image et la sculpture, avec la signature contemporaine qu’on lui connaît. À travers une chorégraphie où l’intensité se révèle souvent dans la retenue, les corps-paysages se heurtent aux intempéries, se regroupent pour mieux survivre, s’apaisent, ensemble, au creux des accalmies. Leurs mouvements se sédimentent puis dessinent des territoires intérieurs qu’on ausculte et qu’on fouille, couche après couche, pour en extraire la mémoire. Voués à une incessante métamorphose, ils deviennent les témoins sensibles du perpétuel tremblement des choses.

Crédits
Équipe artistique
Dans les médias

Chorégraphie : Alan Lake, avec la complicité des interprètes
Interprétation : Dominic Caron, Alan Lake, David Rancourt, Esther Rousseau-Morin, Arielle Warnke St-Pierre
Répétition et conseil artistique : Annie Gagnon (Mtl)
Scénographie : Julie Lévesque
Assistance à la scénographie : Jean-Nicolas Demers
Direction de la photographie : François Gamache
Compositeur : Antoine Berthiaume
Lumières : François Marceau
Conception vidéo : Louis-Robert Bouchard
Photos : François Gamache

Alan Lake

Alan
Lake

Chorégraphe-interprète
Dominic Caron

Dominic
Caron

Interprétation
David Rancourt

David
Rancourt

Interprétation
Esther Rousseau-Morin

Esther
Rousseau-Morin

Interprétation
Arielle Warnke St-Pierre

Arielle
Warnke St-Pierre

Interprétation
Annie Gagnon

Annie
Gagnon

Direction des répétitions
Consultation artistique
Julie Levesque

Julie
Levesque

Scénographie
François Gamache

François
Ganache

Direction photo
Antoine Berthiaume

Antoine
Berthiaume

Direction musicale
Louis-Robert Bouchard

Louis-Robert
Bouchard

Conception vidéo

Fenêtre sur une nature déchaînée vampirisant les personnages d’Alan Lake, reconnu pour son travail de pluridisciplinarité artistique.

— Réjeanne Bouchard, Info Culture.biz

Dans une gestuelle souvent à ras le sol, rappelant l’enracinement, les danseurs se tortillent et s’entrelacent tantôt de manière bestiale, tantôt avec une vulnérabilité très humaine. Même dans les portés, les corps s’agrippent et s’empoignent plutôt que de se soulever. On ne donne pas ici dans l’aérien, mais bien dans l’ancrage.

— Julia Gaudreault-Perron, Monsaintroch

Dans ce spectacle, la vidéo et la danse en font qu’un. Sur des rideaux de tulles, parfois devant les danseurs, parfois derrière, des projections sont offertes. Le danseur et son double sur écran se côtoient magnifiquement. Les projections ajoutent à cette ambiance de fin du monde, de catastrophe qui traverse le spectacle de bout en bout.

— Robert Boisclair, Les Enfants du Paradis

Le point de départ de Ravages est un film que Lake a tourné à Saint-Raymond à la fin de l’été dernier. Lake et ses danseurs ont dû s’adapter aux différentes conditions climatiques : pluie, tornade, inondation. Des éléments qui ont influencé la pièce en mettant en lumière que les choses peuvent changer rapidement et de quelle façon l’humain se relève après des moments difficiles.

— Daphné Bédard, Le Soleil

Saisissante fusion de corps à corps bruts et d’images vidéo qui nous transportent dans un Éden dévasté, Ravages, d’Alan Lake, nous entraîne aux frontières de l’inconscient. Là où les étreintes, les recommencements et les deuils se confondent.

— Josianne Desloges, Le Soleil

Lake’s violent communion with the natural world is brutal, but also manages to avoid sensationalizing or desensitizing the impact of disaster. Instead this piece, addressing mortality and survival, is at times strangely tender and intelligent.

— Georges Stamos, The Dance Current

Une bonne part de la notoriété d’Alan Lake repose sur sa production vidéo (lire : cinématographique) qui vient comme compléter ses œuvres. Mais cette fois-ci, les images en mouvements viennent ponctuer la pièce par segments à travers les passages dansés.

— Ccatherine Genest, Voir

Le talent des artistes est mis à avant-scène part des duos et quatuors demandant aux interprètes une maitrise parfaite de la technique. Un corps à corps intime et sensuel qui nous donne des frissons et parfois, une crainte.

— Ève Tessier, Les Méconnus

Les accessoires de scène, deux immenses poutres en bois, un épais matelas et une structure à roulette imitant un mur, mènent la vie dure aux interprètes ou les libèrent de leur trop-plein d’adrénaline. Contremaîtres de l’espace scénique, ils investissent les propositions avec aplomb, allant même jusqu’à s’emparer de leurs collègues s’ils résistent aux chamboulements. Mais ils sont en pleine construction, parfois remettent-ils en question leurs décisions, se repositionnent quant au bon plan à suivre.

— Audray Julien, DFdanse

Ravages est sa troisième proposition chorégraphique dont la création initiale débute par un film, à la différence de ses deux propositions précédentes toutefois le film fut tourné hors studio : « avec ma compagnie Factori(e) c’était la première fois qu’on allait tourner à l’extérieur. À St-Raymond, l’été dernier, j’ai invité les interprètes à vivre un mois dans la nature. Nous avons commencé par co habiter avec le lieu et essayer de travailler avec la matière directement et nécessairement nous avons été influencés par le contexte climatique, difficile de passer à côté, car nous avons vécu des événements climatiques très fort durant notre séjour, la rivière à débordé, ce qui nous a obligés à reporter le tournage puis, nous avons subi une tornade, vu les arbres tomber. Tout ça a eu un effet concret dans le corps des interprètes. Et le film autonome que nous en avons tiré en a fortement été influencé. »

— François Dufort, Dfdanse

Entre chair et terre, Ravages du jeune chorégraphe de Québec Alan Lake traite des zones de turbulences que traverse l’humain, comme la nature. Une oeuvre qui combine jeu avec la matière, danse et image vidéo avec une belle puissance d’évocation mais qui peine à susciter une émotion claire dans l’intégration parfois ardue de tous ses médiums.

— Frédérique Doyon, Le Devoir

La danse d’Alan Lake, dans cet univers visuel soigné qui met aussi les danseurs en relation avec le bois, est poétique sans être abstraite, évoquant concrètement le climat orageux qui transperce les corps ou la traversée des obstacles naturels de la forêt. Elle est tour à tour raide et musclée, puis sensuelle et arrondie, avant de s’assagir pour raconter une nature calme, propice à la sérénité ou à un soupçon de sacré.

— Philippe Couture, Voir

trice sur scène.

Cette tension sourde, elle se transpose plutôt dans les corps des interprètes, dans la charge émotive, viscérale, presque bestiale qui les anime.

— Iris Gagnon-Paradis, La Presse