La Rotonde
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Archive for mars 18th, 2011

Junkyard / Paradis, un spectacle qui brasse la cage!

Article de Claude Rouleau paru sur fureteurquebecois.com le 18 mars 2011

Junkyard / Paradis - Angie Cheng, Nicolas Patry, Jacques Poulin-Denis - photo Larry DufresneLa danse est un merveilleux exutoire pour exprimer sa frustration devant l’horreur du monde. Elle permet aussi de s’éclater, de montrer sa joie à l’ensemble des personnes qui nous entoure. L’équipe de « Mayday danse » réussit le pari de nous faire voyager dans l’univers singulier de la nature humaine au travers du spectacle qui s’intitule « Junkyard / Paradis ».

Un concept indéfinissable
Ce concept, que j’ai beaucoup de difficulté à définir, déclenche une prise de conscience. Elle pousse notre compréhension vers des rivages insoupçonnés. Au travers les divagations d’un maître de cérémonie aux propos disjonctés, accompagné d’une suite de chorégraphies que je qualifie de dérangeante, l’on se promène dans un espace qui peut ressembler à une décharge publique… Les interprètes vont jusqu’à se barbouiller de peinture au travers d’une danse lascive qui oscille entre la contrainte et le désir. On se donne aussi le droit de parodier certaines performances chantées à la limite du mauvais goût. L’apothéose, de cette sorte de happening, nous renvoie à une image d’extrême violence. Jacques Poulin Denis s’éclate totalement en s’aspergeant de pâte de tomate au travers d’une gestuelle qui nous rappelle la torture d’un supplicié baignant dans son sang! J’ai ressenti cette allégorie comme un réquisitoire dénonçant la violence physique sous toutes ces formes. Même si un pareil geste peut paraître superflu, il méritait d’être montré à la face des spectateurs présents.

Un exercice de réflexion différent
Je me suis senti fortement interpellé par ce que j’ai vu la veille. En plus d’avoir vu une performance artistique digne de mention, je me suis retrouvé à faire un acte de conscience face au concept de la beauté ainsi qu’une analyse personnelle de la bêtise humaine. Dans cette optique, je considère que cette expérience « coup de poing » donne tout son sens à la perception de nos sens.

Une ouverture d’esprit est de mise
Le spectacle « Junkyard /Paradis » dérange… Lors du déroulement de cette performance, j’ai remarqué que certaines personnes ont quitté la salle. L’ouverture d’esprit est de mise. Il faut accepter d’abandonner ses préjugés et de se laisser emporter dans un monde surréaliste. Un coup cette chose réglée, vous avez la chance de vous promener dans une sorte de jardin des délices digne de la vision de Jerôme Bosch!

À voir!

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Junkyard/Paradis: délirant purgatoire

Article de Josianne Desloges paru dans cyberpresse.ca le 18 mars 2011

Junkyard / Paradis - Le Soleil, Patrice Laroche

Cinq danseurs-acteurs, dont la chorégraphe, se démènent sur scène. Ce sont les corps tout entiers qui parlent, par mouvements saccadés, amples, contrastés et totalement assumés. Le Soleil, Patrice Laroche

(Québec) La troupe Mayday nous entraîne jusqu’à demain dans son fascinant purgatoire, un monde de démesure où la tendresse est un jeu, où la danse est un rituel funèbre et tribal et où les interprètes sont sans pudeur et sans tabous.

Le titre de Junkyard/Paradis est judicieusement choisi. Bienvenue au paradis des déchus, un lieu souillé badigeonné de chocolat, de tomates broyées et de beurre d’arachides, enveloppé de tulle, de pellicule plastique et de bandes jaunes où il est écrit «Danger».

La spectacle est un condensé incisif et festif d’une vision du monde mille fois exprimée – une désillusion cynique et teintée d’espoir devant l’absurdité humaine et la masse critique de problèmes sociaux et planétaires -, mais à laquelle la chorégraphe Mélanie Demers injecte une bonne dose de vitriol. J’ajouterais même de gaz hilarant.

Cinq danseurs-acteurs, dont la chorégraphe, se démènent sur scène. Ils nous balancent juste ce qu’il faut de mots pour mettre les choses en contexte et produire leur effet, puis ce sont les corps tout entiers qui parlent, par mouvements saccadés, amples, contrastés et totalement assumés. Rarement on a vu des danseurs si impliqués dans un spectacle et si avides d’aller au bout d’une idée.

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