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À propos des LARMES D’ANNA K. – Elle parle le russe, lui, siffle et chantonne…

À propos des LARMES D’ANNA K. – Elle parle le russe, lui, siffle et chantonne…

08 février 2011

Les Larmes d'Anna K. - Jean-Francois Duke, Annie Gagnon - photo : Louise BédardDes boîtes, deux chaises, des vêtements, nous voilà au coeur d’une atmosphère ludique et imprévisible. Un homme et une femme prennent place dans un univers un brin débridé. Ils se côtoient, se touchent et se toisent pour réaffirmer qu’ils sont ensemble, même à distance. Leur langage commun : la façon dont leurs corps s’expriment et se reconnaissent. Une sorte de poème à 4 mains où deux êtres s’écrivent pour s’assurer de l’existence de l’autre.

Le nom d’Anna K. m’est venu presque le premier jour où les danseurs et moi avons travaillé ensemble. Je leur ai demandé de raconter en mouvement des souvenirs de voyage. Ces souvenirs de voyage sont devenus la prémisse, donnant à la pièce une forme toute en allers et retours dans le temps, comme un film sans chronologie particulière. Les deux personnages évoluent au gré de leur tempérament laissant place à une fraîcheur et à un je ne sais quoi de décalé. Ils pourraient tout à la fois se rencontrer dans un ailleurs, familier ou non : ce qui donne à penser qu’ils se connaissent depuis peu et aussi depuis toujours. Le titre LES LARMES D’ANNA K. m’a été inspiré par un petit geste qu’Annie nous donne à voir dans la pièce, comme pour marquer un temps de solitude.
– L. Bédard