J’ai particulièrement aimé Symphonie dramatique, de Cas Public, chorégraphie par Hélène Blackburn. Le mélange de contemporain et d’éléments classiques est particulièrement réussi autant dans la chorégraphie que dans la musique. De plus, huit danseurs sur scène qui donnent tout ce qu’ils ont, ça déménage. Un de mes coups de coeur de cette saison.
L’exercice de croquer des moments de danse pendant les spectacles mêmes est toujours un défi que j’ai plaisir à relever. Seulement, hier, avec So Blue de Louise Lecavalier, la difficulté de capter des moments de danse a été encore plus grande que d’habitude, tant le spectacle était frénétique et fulgurant. Mais comme il faut bien se lancer et essayer, voici ce que cela a donné.
Post-scriptum: encore en train de reprendre son souffle suite à l’énergique performance qu’elle vient de donner, Louise Lecavalier rencontre le public. Pendant près d’une quarantaine de minutes, elle répond autant aux questions des néophytes qu’aux habitués de danse contemporaine. Le tout avec une grande gentillesse et une grande générosité. J’ai trouvé réjouissant qu’une artiste de sa stature ait à coeur de demeurer près des gens.
Pierre-Paul Savoie revisite Les Chaises d’Ionesco, une version adaptée pour la chorégraphie et le jeune public.
Deux spectacles fort différents sont jumelés par La Rotonde. Tout d’abord Idiom, de Jennifer Dallas et Bienvenue Bazié, où nous sommes invités à une rencontre où les deux protagonistes étudient les jeux de l’équilibre et d’une certaine synonymie dansée.
Ruminant Ruminant est plus éclaté, plus théâtral, plus absurde et contient davantage de chansons françaises romantiques des années 80.
Je ne saurai vous laisser sans vous permettre d’écouter ce vidéo Youtube du classique de Guy Marchand…
Habituellement, je fais mes croquis pendant le spectacle. Cela me permet de me laisser guider directement par le rythme, les mouvements, la musique, l’énergie. Par contre, ça n’est pas toujours possible et parfois je dois me contenter de regarder le spectacle à partir d’une captation vidéo, aussi bien dire par les yeux de quelqu’un d’autre.
Étant à l’extérieur du pays, ce fut le cas pour Usually Beauty Fails. J’ai vu ce qu’il y a dans le spectacle, mais j’ai surtout vu tout ce que je manquais, tout ce qui fait qu’un show live sera toujours plus stimulant qu’un écran d’ordinateur.
Ne faites donc pas comme moi et courrez voir ce spectacle qui à l’air incroyable en vrai et qui permet de voir le travail d’un chorégraphe en pleine ascension.
Après avoir assisté à une des étapes de création, j’étais content de voir le résultat final, de voir ce qui avait été conservé, ce qui avait évolué et ce qui avait été abandonné. Le programme double m’a permis de réaliser le travail immense accompli par Arielle Warnke et Sonia Montminy.
Voilà maintenant un an que je suis de près le milieu de la danse contemporaine à Québec. Dès le départ, ce qui m’a le plus impressionné est l’incroyable énergie que les danseurs possédaient et arrivaient à nous transmettre. Avec cette note, qui m’a permis de jeter un bref coup d’œil sur le processus de création, j’ai pu avoir une idée du niveau d’efforts demandé pour une seule création. Cela ne fait que renforcer mon respect pour cette discipline et ses artisans.
La compagnie Arielle et Sonia est présentement en campagne de socio-financement pour leur permettre de boucler le budget nécessaire à la présentation des spectacles Femmes-bustes et Les femmes de la Lune Rouge. Ne manquez pas de leur donner un coup de main.
