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Critique – Air: vaciller jusqu’au ciel

Critique – Air: vaciller jusqu’au ciel

Article de Josianne Desloges paru dans cyberpresse.ca le 20 janvier 2011.

Air - Danse K par K - Ariane Voineau, Francine Liboiron - photo Steve Deschênes

Karine Ledoyen excelle dans la poésie lorsqu'elle déploie toutes ses ressources d'inventivité à faire parler la matière, les tissus, les corps. Le Soleil, Steve Deschênes

(Québec) Comment circonscrire l’air? Le faire voir, goûter, sentir, le faire danser? Troublantes questions. Avec lesquelles il était aisé de se casser la gueule. Hier soir, la plus récente création de Danse K par K a pris quelque temps pour trouver son équilibre, mais a finalement réussi à s’envoler, jusqu’à toucher au sublime.

La structure du spectacle Air, du premier segment du moins, est encore incertaine. La narration, assurée par Karine Ledoyen, piétine, le chant dérange, et les mouvements n’arrivent pas à s’arrimer les uns aux autres pour nous amener ailleurs. On se bute à une série de tentatives, d’explorations et d’essais qui ne sont pas arrivés à terme. Mine, canari, mort, guitare électrique, vie parallèle… Un magma d’idées brutes, qu’il faudrait polir et sortir du roc.

Il faut une vingtaine de minutes avant de véritablement être happé par une image. Mais quelle image! Une femme hybride, plumeuse, avec six jambes et une seule tête, accroche soudain notre regard. Elle mutera en une longue demoiselle, dont le corps traverse toute la scène, puis en un monstre saisissant, fait de deux jambes nues juchées sur des talons hauts et d’un cou d’où émerge un gros oeil blanc.

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