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Je me souviens: La danse se marie à l’histoire

Je me souviens: La danse se marie à l’histoire

Article de Véronique Demers, Québec Hebdo, le 13 juillet 2011

Je me souviens - Harold Rhéaume - Brice Noeser, Katrine Patry - Photo David Cannon

Le chorégraphe Harold Rhéaume s’est inspiré d’une photo du mariage de ses parents pour le concept de cette photo. Dans le cliché familial, son père soulève de terre son grand-père. «Mon père s’appelait Adrien et est décédé avant que...

Après Le fil de l’histoire (2008 à 2010), le chorégraphe Harold Rhéaume récidive dans un autre spectacle déambulatoire, Je me souviens, où la danse se marie avec deux lieux chargés d’histoire: la Citadelle et le Parlement.

 

«Avec Le fil de l’histoire, je ressentais quelque chose de très fort, avec les éléments, la pierre et l’architecture de Québec. On découvre des nouveaux coins de la ville. J’ai voulu poursuivre dans la même veine», explique le fondateur de la compagnie Le fils d’Adrien danse.

Seize danseurs – dont 12 demeurent à Québec – se joignent à de cette production d’une heure, animée en direct par Who are you. Le groupe émergent de Québec met de côté le répertoire de son récent album Breizh, afin de livrer des pièces taillées sur mesure pour Je me souviens.

«Ils ont conçu des harnais avec un mégaphone, un xylophone et des marimbas. Leur musique est très vocale. J’adore les harmonies», a commenté Harold Rhéaume. Autant les musiciens que les danseurs porteront aussi un harnais. Mais ceux-ci exposeront sur leur harnais les sculptures d’André Du Bois.

Création ludique

Le parcours débute à la Citadelle de Québec, se poursuit jusqu’à la porte Saint-Louis pour passer devant la fontaine de Tourny. Le Parlement accueille la finale. Les deux points d’ancrage du spectacle ont fortement influencé la chorégraphie d’Harold Rhéaume. «À la Citadelle, il y a la notion de rentrer dans les rangs. J’ai fait une relecture poétique et ludique de ces formations militaires. Au Parlement, c’est l’individu, la parole qui s’exprime», décrit le chorégraphe de Québec.

Harold Rhéaume souligne que les deux lieux ont un «Je me souviens» bien distinct. «Ce n’est pas une revendication, ni une création politique, mais poétique», précise-t-il. Et même si des drapeaux bleus sont inclus dans la chorégraphie, le créateur se défend en expliquant que c’est la couleur la mieux assortie aux costumes et à sa création.

Philippe Dubuc signe les costumes. Bien qu’il soit reconnu à l’étranger et qu’il ait collaboré avec Céline Dion et Édouard Lock, le designer québécois collabore pour la première fois à une production de danse contemporaine à Québec.

Le spectacle sera aussi présenté à l’été 2012. Les dates seront annoncées ultérieurement. «Dans deux ans, si ça va bien, j’aimerais créer un nouveau spectacle avec deux nouveaux lieux», a conclu le chorégraphe.

«Je me souviens» débute à 15h à la Citadelle de Québec, les samedis et dimanches jusqu’au 31 juillet. En cas de pluie, la représentation est annulée. Information: 418 523-1777 ou www.lefilsdadrien.ca

La compagnie Le fils d’Adrien danse est en résidence permanente à La Rotonde
Source : Québec Hebdo, Véronique Demers