
Olivier Arteau en résidence offerte par La Rotonde
Olivier Arteau
Théâtre Kata
En résidence offerte par La Rotonde
Du 9 au 13 novembre 2020
À la Maison pour la danse
Du 9 au 13 novembre 2020, l’artiste Olivier Arteau et son équipe profitent d’une résidence dans le studio Desjardins de la Maison pour la danse grâce à un soutien de La Rotonde. Ils y poursuivent la création de Pisser debout sans lever sa jupe., travail sur lequel le metteur en scène nous livre quelques mots :
« Je nourris depuis l’enfance une profonde honte sur ma façon de me mouvoir quand je suis heureux. Je trouve ces sparages enfantins et féminins. Deux qualificatifs qui me donnent parfois envie de disparaître. J’ai longtemps camouflé mon orientation sexuelle derrière un Persona pour m’assurer de ne pas être phobique de mon propre corps, de mes propres envies et des excès de ma personnalité. Les stéréotypes de virilité me hantent et me fascinent depuis toujours. Pourquoi ai-je adhéré au fait que la féminité mine la masculinité? Est-ce que l’effeminement est une volonté de se démarquer à l’adolescence ou un résultat de l’éducation? Et si c’était un simple réflexe pour séduire? Quel message envoie la pornographie à travers ces scènes où de jeunes hommes gays parviennent à pervertir des modèles hyper-masculins tel le coach, le soldat ou le pompier? Pourquoi cette «corruption» de l’hétérosexuel est-elle perçue comme l’objectif ultime? Finalement quelle place peut avoir l’amitié entre deux garçons dans ces rôles prédéterminés de dominant et de dominé? » – Olivier Arteau
Équipe artistique
Texte et mise en scène : Olivier Arteau
Chorégraphies : Anne Thériault
Avec : Olivier Arteau, Ariel Charest, Laurence Gagné-Frégeau, Fabien Piché, Zoé Tremblay-Bianco, Sarah Villeneuve-Desjardins, Narcisse et un·e autre interprète
Assistance à la mise en scène : Lucie M. Constantineau
Éclairages : Claire Seyller
Conception sonore : Narcisse, Sarah Villeneuve-Desjardins
Une création du Théâtre Kata
À propos d’Olivier Arteau
Artiste interdisciplinaire, Olivier Arteau suit d’abord une formation théâtrale russe en Biélorussie avant d’intégrer le programme de danse de l’UQAM. Passionné par l’interprétation, il explore l’essence même du jeu au Conservatoire d’art dramatique de Québec où il obtient son diplôme en 2016. Dès sa sortie, il se fait rapidement remarquer en tant qu’auteur et metteur en scène par sa création Doggy dans gravel présentée à Montréal, Québec et Ottawa. Dans le cadre de son premier grand plateau au Théâtre du Trident, il procède à une réclusion volontaire d’un mois pour saisir la soif d’absolu qui guide l’indomptable Antigone, ce qui lui vaut le Prix de la critique (Québec) pour la meilleure production 18/19. Il est artiste en résidence à la salle Jean-Claude-Germain du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui au cours des saisons 19/20 et 20/21. En tant que comédien, il joue autant à Québec qu’à Montréal dans des productions dirigées par Marie-Josée Bastien, Harold Rhéaume, Olivier Lépine, Gabriel Cloutier Tremblay, Marie- Hélène Gendreau, Véronique Côté et Gabrielle Côté. Suite à un workshop en Croatie auprès de Jan Fabre, il développe une obsession autour des fluides humains. Il oriente actuellement ses recherches sur l’effet transcendantal de l’épuisement chez le performeur.
Photos : Chloé Delorme – Maison pour la danse / Sur les photos : Fabien Piché et Olivier Arteau