La Rotonde
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Show Gone

Avec Show Gone, la Torontoise Ame Henderson et le Croate Matija Ferlin signent ensemble le chapitre final d’un triptyque de duos entamés il y a 15 ans : une histoire d’amitié créative et d’un relais chorégraphique à travers le temps.

Aujourd’hui et après des années d’éloignement, alors que les réalités de chacun ont évolué, que leurs corps ont changé, les deux artistes se questionnent : qu’avons-nous besoin de nous révéler l’un à l’autre pour avancer de nouveau ensemble ? Pour nous reconnecter alors que la vie nous a momentanément séparés ?

Le spectacle se déroule comme une séance de défilement anti-réseaux sociaux qui expose à la fois le désir et l’impossibilité de contrôler le récit. Plutôt que des images fixes montrées assez vite pour donner l’illusion de la vie, il présente des fragments d’histoires vécues, à vitesse humaine. Et de cette succession infinie de fins naît peu à peu un sentiment de commencement.

Les Coz de maïs

Avec un plongeon dans un monde où les cultures se rencontrent et s’entremêlent, Les Coz de maïs offrent une expérience sensorielle unique où musique, danse et poésie s’unissent pour créer un voyage artistique inoubliable.

À travers des chansons originales en français, anglais et wendat, où les sonorités traditionnelles wendat se mêlent aux accents contemporains, l’œuvre capture l’essence de la reconnexion culturelle du duo avec leurs racines. Au fil de la performance, poésie et mouvement se tissent en histoires qui résonnent avec une perception du monde marquée par l’identité wendat et québécoise.

Les Coz de maïs célèbrent la richesse et la diversité des cultures et mettent en lumière la beauté des liens humains à travers l’art.

Raven Mother

Vibrant hommage à Margaret Harris, aînée autochtone qui a consacré sa vie à maintenir sa culture bien vivante. Un récit multimédia haut en couleur, un torrent d’images, de danses, de chants, de masques sculptés et de régalia somptueuses.

Porte-étendard de la culture autochtone de la côte Nord-Ouest de la Colombie-Britannique, Margaret Harris (1931-2020) a joué un rôle prépondérant dans la revitalisation du chant, de la danse, des récits et de la confection des régalia des peuples de la région. Avec son mari, le chef Kenneth Harris (1928-2010), elle fonde la troupe Dancers of Damelahamid en 1967, dans l’urgence de préserver ces pratiques ancestrales. Sa fille Margaret Grenier, épaulée par ses filles et petites-filles, a repris le flambeau. Raven Mother — référence au corbeau, emblème du clan — rend hommage à la détermination et à l’engagement sans faille de la matriarche ainsi qu’au rôle primordial des mères dans la transmission d’un legs inestimable. Jetant un pont entre les traditions autochtones et des formes plus contemporaines, une immersion immédiate, essentielle, dans une culture riche et remarquable.

Ferrari en feu

Ferrari en feu est une ode à la liberté individuelle et collective. Avec audace et spontanéité, le duo fait face à la contrainte comme autant de lieux des possibles.

Sur les surfaces exiguës de deux chaises, les interprètes composent avec l’inconfort, se mettent en tension, cherchent à agrandir l’espace à l’intérieur et à l’extérieur d’elles. À la manière d’un road trip, elles progressent dans l’œuvre comme autant de paysages et de rencontres qui les traversent.

La Ferrari, symbole triomphant de l’opulence et de l’accélération du rythme de vie, est traitée ici avec ludisme. Dans une ère en perte de sens, Julia-Maude Cloutier et Amélie Gagnon déjouent la pression, résistent à la vitesse, et transforment à coup de résilience l’insoutenable, grâce à l’humour, à la créativité et à la révolte.

Homo confortus

Danse K par K présente sa neuvième création, une fresque dansée qui imagine un monde utopique où solidarité et entraide prévalent sur la quête de commodité, dans un environnement post-apocalyptique unique.

Homo confortus est une fiction surréaliste qui invite le public à traverser l’Histoire avec un pas de recul, comme s’il était en l’an 3026, observant notre civilisation dans sa beauté, sa laideur, ses récurrences et ses ruptures. À l’origine de cette création, il y a eu la volonté de placer ces êtres, en quête constante de confort, dans une poudrière. Métaphore de notre monde ? Le spectacle se projette dans de vastes tableaux vivants qui explorent les cycles de l’expérience humaine, tout en s’appropriant des thèmes brûlants d’actualité… et d’ambiguïté !

Ce groupe d’homo confortus, prémuni de mousse antichoc et apprenti révolutionnaire armé de poésie et d’humour, interroge l’individualisme moderne et imagine une société utopique. Une œuvre chorégraphique plurielle qui s’engage à expérimenter autrement.

Everytime I come up for air (Solo pour Alice)

Un solo puissant et sensoriel qui explore les paysages intérieurs d’une interprète en quête de souffle, d’espace et de transformation.

Inspirée par les pratiques somatiques et la méditation, Daina Ashbee imagine un voyage physique et intime pour Alice Vermandele, rencontrée à Québec en 2019. Le corps y devient réceptacle d’une mémoire profonde : on sent Alice émerger à la surface de l’eau, atteindre la rive, puis habiter un espace immense, au-delà du visible. Dans ce rituel de présence, la chorégraphe cherche à faire émerger une énergie féminine libérée à travers un langage chorégraphique singulier. Reconnue pour ses œuvres radicales à la croisée de la danse et de la performance, Ashbee transforme la scène en lieu de révélation et de résilience.

Everytime I come up for air (Solo pour Alice) est la deuxième œuvre de la collection Maison pour la danse qui vise à développer la pérennité et l’accessibilité à l’art chorégraphique.

Le programme double est diffusé avec le soutien de Première Ovation.

ONIONMAN

ONIONMAN est une performance physique et sensible où le vêtement devient partenaire de jeu et d’émotion. Au fil des couches enfilées, froissées ou rejetées, le corps se révèle, se transforme, se questionne.

Cette première création de Victoria Côté Péléja puise dans le freestyle du street dance et dans la manipulation textile. Le mouvement naît dans la friction entre le tissu, le souffle, la sueur et les élans du présent. Chaque vêtement enfilé ou abandonné devient une pelure symbolique : couche sociale, affective ou culturelle.

Qu’est-ce qui nous pousse à changer? À quel moment une identité se (re)compose? ONIONMAN explore la construction identitaire comme une transformation continue, au croisement du dedans et du dehors, de soi et de l’autre. Cette œuvre fait du vêtement un langage brut et sensoriel, révélant un être poreux, vibrant, en perpétuel devenir.

Le programme double est diffusé avec le soutien de Première Ovation.

In-Tessere

Une performance dansée et racontée qui tisse, à partir de rencontres locales, une mosaïque sensible de récits et de présences.

Avec In-Tessere, l’artiste franco-italienne Ambra Senatore propose une performance sur mesure, entre danse, récit et création in situ. Telle une conteuse en mouvement, elle s’inspire du lieu qui l’accueille et des rencontres qu’elle y fait pour tirer le fil d’histoires personnelles et collectives. À la croisée du sensible et du quotidien, l’œuvre explore les liens invisibles entre les habitant·es, les mémoires et les territoires.

Son titre évoque l’acte de tisser – des liens invisibles – et celui de rassembler des fragments, comme une mosaïque dont chaque tessera renferme un bout d’histoire. Accueillant le réel dans sa trame, cette œuvre à géométrie variable s’ancre dans le présent et fait résonner l’hospitalité comme une force poétique. Un moment de partage et d’écoute, à vivre ensemble, ici et maintenant.

Pour prolonger l’expérience : 

  • Atelier grand public avec la chorégraphe Ambra Senatore le 29 septembre | En savoir plus
  • Atelier d’écriture poétique après la représentation du 1er octobre.