La Rotonde
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Corps Accord : Ce que le jour doit à la nuit

Ce n’est pas parce qu’on n’est pas en salle qu’on ne peut pas profiter d’un accord vin et spectacle!

Notre directrice et programmatrice Marie-Hélène vous propose un vin spécialement sélectionné pour accompagner la webdiffusion de Ce que le jour doit à la nuit de la Compagnie Hervé Koubi. Un vin disponible en SAQ, à déguster dans le confort de votre salon!

Corps accord

Bachelder Les Villages, VQA, gamay noir

Péninsule du Niagara, 2018, 12,5 degrés d’alcool, 750 ml, code SAQ 14555411

Cuvée issue des raisins de vieilles vignes plantées sur les sols clacaires de la Péninsule du Niagara, gamay noir à 100%.

Bachelder Les Villages gamay noir présente un nez de baies rouges et de prune supporté par des épices douces, parmi lesquelles le poivre long et un subtil accent floral sur la pivoine, sur fond de très légères notes animales.

Au palais, framboise et cerise de France fraîches pavent la voie à une structure plutôt inattendue. La robe du vin, plutôt pâle, laissait pourtant présager un caractère léger, une faible intensité. Il en est tout autre! Poivre long et macis sont au rendez-vous, et laissent dans leur sillage une délicate note d’humus des sous-bois et de fins tanins, convoquant chaleur séduisante et fraîcheur saisissante. Un vin vivifiant animé de contrastes qui lui permettent de révéler son authenticité.

D’où je pars, où je vais, quel sera mon chemin… J’ai probablement gardé ce goût indicible de laisser la trace du geste artistique doublé d’une préoccupation qui me tient à cœur, le rapport au temps. – Hervé Koubi

J’ai choisi ce vin car…

  • Les démarches respectives du chorégraphe Hervé Koubi et du vigneron Thomas Bachelder partagent des liens qu’il est, pour moi, passionnant de relever. Lorsque j’ai lu les paroles de Koubi copiées ci-haut, pensant à son travail artistique et scientifique – il est docteur en pharmacie en plus d’être chorégraphe – et songeant à l’accord que je souhaitais faire de son spectacle avec un vin, j’ai eu l’image de Thomas Bachelder, que j’ai entendu quelquefois rapporter des paroles similaires en parlant de vinification et de notion de terroir.
  • Vous savez peut-être que des vins peuvent être issus d’assemblages de divers cépages qui sont cultivés sur différents sols, ce qui participe, entre autres, à la création de leur personnalité. Koubi accorde une importance marquée à ses origines. Bachelder, lorsqu’il parle de vin, fait la même chose : il utilise souvent le terme anglophone “somewhereness”*, afin de noter que le vin est un reflet du terroir dont il est issu, de son lieu géographique, du climat qui y prévaut, de l’enchaînement des saisons, et des méthodes selon lesquelles il est produit. Donc de ses origines.
  • Koubi, en développant sa signature chorégraphique, s’est mis à explorer le métissage des styles de danse et cela a teinté sa pratique de manière importante. Il emprunte maintenant à de nombreux styles afin de créer sa danse, sa gestuelle qui laissera sa trace dans l’univers chorégraphique. Bachelder en fait autant en sélectionnant les raisins de divers terroirs et en les mariant pour créer des vins qui expriment l’essence qui les a vus naître. Ajoutez à cela le savoir-faire de Bachelder, le soin et l’attention particuliers qu’il y met, et vous obtiendrez la signature Bachelder.
  • Enfin, tout comme le soleil ardent du jour en Algérie laissera bientôt sa place à la nuit fraîche, dans un cycle qui se répétera à l’infini, la chaleur des épices dans le vin s’adoucira pour laisser l’intense fraîcheur du vin s’exprimer et qui n’est pas étrangère à son acidité vive. Koubi dit que Ce que le jour doit à la nuit se situe au moment même où ses parents ont tout laissé derrière en Algérie pour émigrer en France. J’y perçois toute la vulnérabilité d’un nouveau départ. C’est bien connu que lorsque le jour s’évapore et que la nuit tombe, une certaine vulnérabilité émerge, et parfois grandit…

Il ne me reste qu’à vous souhaiter bon spectacle! Et bonne dégustation!

Signature Marie-Hélène Julien

 

 

Directrice et programmatrice (et sommelière en résidence…!)

* Somewhereness renvoie aussi à un groupe de vignerons établis à Niagara qui travaillent sur de petites parcelles, adoptent des méthodes de travail durables, responsables, afin de donner des vins qui titillent tous nos sens à chaque gorgée.

Corps Accords : Singeries

Notre directrice et programmatrice Marie-Hélène vous propose une sélection de deux vins – un blanc, un rouge – pour accompagner les représentations de Singeries. Les vins du Corps Accords seront disponibles sur place avant et après les représentations (argent comptant seulement).

Corps Accord - Singeries

Ambo Nero Provincia di Pavia, IGT, Pinot noir

Lombardie, Italie, 2018, 12,5 degrés d’alcool, 750 ml.

Cuvée issue des raisins de vignes âgées de 10 à 20 ans, à une altitude de 180 mètres, pinot noir à 100%. Après l’égrappage et un passage en presse douce, une macération pré-fermentaire est effectuée à une température de 10 degrés celsius afin de faire ressortir le caractère spécifique du cépage : le côté fruité, la séduisante acidité, les tanins souples. La fermentation dure 7 à 8 jours avant la mise en cuve d’inox. Le vin est mis en bouteille au printemps afin d’en préserver toute la fraîcheur.

Ambo Nero présente un nez de petits fruits où dominent la griotte (présentant un léger côté forêt noire) et la mûre, supportées par de légères notes d’humus de sous-bois et d’un soupçon de cardamome verte.

Au palais, il y a des fruits rouges à profusion (framboise et cerise de France) – avec la sensation qu’ils éclatent sous la dent! – sur fond de violette et d’un léger accent de champignon. Les tanins sont fins, la texture est souple, soyeuse.

J’ai choisi ce vin car…

  • Le caractère souple du vin en fait un rouge réconfortant qui va de pair avec le côté réjouissant du spectacle. Depuis que nous l’avons ajouté à la programmation 19-20, j’appelle affectueusement Singeries le « feel good show » de la saison de La Rotonde. Un spectacle dont la légèreté nous fait voler, le charme nous ravit, l’intelligence nous captive.
  • Le vin est issu à 100% du cépage pinot noir. Comment faire plus simple, direz-vous? Or il n’est pas si aisé de produire un tel vin et d’arriver à un tel résultat. C’est un peu la même chose avec Singeries. La facture du spectacle ne le présente pas comme un exercice complexe, plutôt l’inverse, mais si on est attentif, on aura tôt fait de se rendre compte que les procédés artistiques exploités sur scène ne sont, en fait, pas si simples… C’est là toute la magie de Mandoline Hybride! … Et toute la magie du pinot noir!

 

Pop Art White, IGP

Evia, Grèce, 2017, 12 degrés d’alcool, 750 ml.

Le vignoble Lykos a été fondé en 1991 par Apostolos et Nana Lykos, à Malakondas, à 80 km d’Athènes sur l’île d’Evia, avec le vif désir d’offrir leur propre vin aux clients de leur restaurant qui fonctionnait déjà à plein régime.

Les vignes dont sont issus les raisins qui produisent le Pop Art White sont disséminées à la fois dans les régions du nord et du sud de l’île d’Evia. Il s’agit d’un assemblage de 60% d’arithi et de 40% de malagousia.

La combinaison de longues heures d’ensoleillement en été, du sol de calcaire et des hivers froids favorisent la maturité phénolique des baies et permet d’obtenir des vins à assez haute teneur en alcool, quoi qu’on se trouve ici à 12 degrés et c’est parfait pour ce blanc intrigant.

Le bouquet met de l’avant des notes de lys blanc, de pomme blanche fraîche de saison et de limette, suivies d’un accent végétal rappelant l’asperge verte.

Au palais, l’attaque témoigne d’une acidité vive et pave la voie à la pomme Granny Smith, puis à la lime – très présente, caractéristique de l’arithi, mais plutôt aromatique qu’amère – et au goût de cantaloup. C’est léger, sans toutefois manquer de présence!

J’ai choisi ce vin car…

  • Ce qui est frappant dans le Lykos Pop Art White est son caractère inusité : le floral, le fruité et le végétal qui se côtoient brillamment, qui ensemble forment un tout cohérent et surprenant! C’est la même chose avec Singeries : dès qu’on entre dans la salle de spectacle, on aperçoit un plancher de danse jonché d’objets de toutes sortes (des vêtements, de la vaisselle, des figurines), des éléments d’un quotidien ordinaire, comme des stores qui habillent des fenêtres, des écrans de télévision… À première vue, tout ce bric-à-brac nous plonge dans un certain état d’instabilité, suscite maintes questions, jusqu’à ce que la danse crée la connexion entre les accessoires et les interprètes et entre les interprètes et le public. Inusité et tellement équilibré à la fois!
  • Je pense aussi à la prise de risque. Au même titre que le vigneron qui a élaboré ce vin qui n’est pas, de prime abord, un vin blanc qui va plaire à tous de manière inconditionnelle, mais qui au final, donne tout de même ce résultat, les chorégraphes et interprètes ont créé ce spectacle avec leur force créatrice propre, entremêlant des univers changeants truffés d’effets de distanciation, et en définitive, ça marche! Le grand public est ravi!

 

Il est temps de choisir votre verre et de voyager au gré du spectacle et du vin!

Bonne soirée!

Corps Accords : Gratter la pénombre

Notre directrice et programmatrice Marie-Hélène vous propose une sélection de deux vins – un blanc, un rouge – pour accompagner les représentations de Gratter la pénombre. Les vins du Corps Accords seront disponibles sur place avant et après les représentations (argent comptant seulement).

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Marqués de Cáceres, Excellens Cuvée Especial, Espagne

Rioja Alta, Espagne, 2014, 14 degrés d’alcool, 750 ml.

Cuvé issue des raisins de vignes âgées de 20 à 35 ans. Il s’agit d’un assemblage de baies de Tempranillo à 100%, récoltées sur des vignes en haute altitude (600 m) de même qu’en plus basse altitude (400 m) qui offre tout un éventail de caractéristiques olfactives et gustatives qui témoignent de la région d’origine, la Rioja Alta. Le sol argileux et calcaire donne du corps au vin et le climat plutôt doux, mais aux saisons marquées, en fait un vin élégant et structuré.

Excellens Cuvée Especial présente un nez de fruits noirs où domine le cassis, doublé de notes légères de réglisse et d’un soupçon d’épices douces, le tout supporté par un léger accent boisé, conféré par son passage de 14 mois en barrique de chêne carbonisée de niveau moyen.

Au palais, fruits rouges à profusion (framboises et fraises) sur fond d’accents terreux et animal, supplantés de tanins généreux, mais bien intégrés, avec une finale qui s’allonge en laissant des notes de sous-bois dans son sillage.

J’ai choisi ce vin car…

  • Les notes de terre, d’épices et de bois et le côté animal en bouche rappellent la matière brute travaillée par le chorégraphe. Au fil des œuvres, on a souvent vu les interprètes dirigés par Alan Lake danser dans des montagnes de terre noire, manipuler et être immobilisés dans des matières végétales, et évoluer avec des objets inusités faits de matière synthétique. Il y a autant de matière dans ce vin que dans les spectacles d’Alan Lake!
  • Les fruits rouges présents en bouche et l’élégance du vin sont pour moi en lien direct avec la beauté, même sombre, que présente les images, bien que frappantes, du spectacle.
  • L’aspect structuré du vin s’apparente à la démarche de création du chorégraphe. En buvant le vin, on reconnaît sa colonne vertébrale, on est témoin du développement de ses caractéristiques gustatives, on remarque sa persistance en bouche et sa finale, raffinée, qui clôt chacune des gorgées prises. Il y a donc un processus. La démarche d’Alan Lake est également structurée : La troupe investit un lieu, fait une recherche exhaustive de matériel (matière et gestuelle), un film naît, puis ensuite on remodèle pour la scène le matériel plastique et gestuel qui a été créé.

 

Jaszbery Chapel Hill, Torley Jaszbery Riesling, Hongrie

Etyek-Buda, Hongrie, 2015, 12 degrés d’alcool, 750 ml.

La vigne, dans la région d’Etyek-Buda (à une demi-heure de route de Budapest), est plantée sur des plateaux régulièrement balayés par le vent, ponctués de pentes ensoleillées, dont le sol est principalement composé de calcaire étendu sur un sol forestier brun.

Les cépages cultivés, par ordre d’importance, y sont le chardonnay, le sauvignon blanc, le riesling, le pinot gris et le riesling italien. Nous sommes ici en présence d’un vin de riesling à 100%.

Le bouquet met de l’avant des notes florales, suivies de près par le caillou mouillé et la fraîcheur du citron.

Au palais, une vive attaque témoigne d’une acidité affirmée et pave la voie à la pomme, à la poire et à l’abricot frais, accompagnés par des accents minéraux et d’hydrocarbures que l’on rencontre fréquemment dans les vins élaborés à partir de baies de riesling.

J’ai choisi ce vin car…

  • Les arômes de caillou mouillé et d’hydrocarbures font un lien direct avec la matière brute travaillée et modelée par le chorégraphe et éveillent la curiosité et frappent par leur caractère inattendu, tout comme l’utilisation de la matière dans le spectacle.
  • Les notes de citron, évidentes, viennent accompagner les effets visuels qui eux aussi sont appuyés et « mordants »!
  • La beauté plastique du spectacle qui recèle une certaine délicatesse me ramène aux fruits à chair blanche dont les goûts sont subtils et dont la persistance aromatique s’avère délicate.

 

Il est temps de choisir votre verre et de voyager au gré du spectacle et du vin!

Bonne soirée!

Corps Accords : Soirée découverte de la gigue contemporaine

Notre coordonnatrice à la programmation, Marie-Hélène, vous propose une sélection de deux vins – un blanc, un rouge – pour accompagner les représentations de la Soirée découverte de la gigue contemporaine – Bigico. Les vins seront disponibles sur place avant et après les représentations !

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Vignoble de La Bauge, TERRØ, Québec

Frontenac noir et Marquette, Brigham, Québec, 2015, 12 degrés d’alcool, 750 ml.

Cuvée issue de l’assemblage de deux fermentations : l’une traditionnelle, l’autre naturelle à l’intérieur des baies de grappes entières non foulées. Le vin fait ensuite un passage de deux mois en fût de chêne. Les cépages Frontenac noir et Marquette sont les deux cépages rustiques les mieux adaptés au climat québécois parfois rude. Les baies possèdent une peau bleu foncée et une chair rouge.

TERRØ présente un nez de fruits noirs où dominent la mûre et le cassis, enrobé de notes de violette et d’un soupçon d’œillet, le tout supporté par un léger accent boisé.

Au palais, il est d’une souplesse étonnante, mettant la cerise de France fraîche à l’avant-plan, suivie d’une délicieuse vague de café mocha appuyée par le sucre vanillé laissé par le passage du vin en barrique.

 

J’ai choisi ce vin car…

  • C’est un vin issu du terroir québécois, au même titre où la gigue, même contemporaine, tient ses origines du folklore québécois;
  • C’est un rouge qui a tout d’inattendu. Il offre une expérience olfactive unique. Un liquide à boire d’où émanent à la fois fruits, fleurs et bois, est assez incomparable et plaira au plus grand nombre, à l’instar de la gigue contemporaine qui est une discipline qui s’ouvre de plus en plus sur le monde, où il y en a pour tous les goûts;
  • Au même titre que son nez, le palais de TERRØ stimule la découverte par son caractère diversifié, tout comme la Soirée découverte de la gigue contemporaine offre un éventail de propositions artistiques dans lequel le public ne peut que trouver chaussure à son pied;
  • Aussi, j’aime penser que la souplesse de TERRØ en bouche s’accorde la souplesse de la discipline qui, oui, possède ses codes, sans pour autant être hermétique.

 

Côteau Rougemont, Versant Blanc, Québec

Frontenac gris, Frontenac blanc et Vidal, Rougemont, Québec, 2016, 13 degrés d’alcool, 750 ml

Issu de sols de galets sur les derniers versants de la montagne, offrant le meilleur du terroir de Rougemont, le Versant Blanc est un assemblage des cépages rustiques Frontenac gris, Frontenac blanc et Vidal.

Le Versant Blanc propose un nez de fruits exotiques intense avec des arômes d’ananas et de mangue particulièrement marqués, accompagnés de levure, d’un léger accent d’agrumes, de notes de sous-bois portées sur le champignon et d’un caractère minéral évident.

Il présente un palais gorgé de soleil et citronné à souhait, à l’acidité charmeuse, doublé d’une salinité qui fait saliver avec son aspect beurré et sa pointe de sauge qui en font un vin singulier.

 

J’ai choisi ce vin car…

  • C’est un vin issu du terroir québécois, au même titre où la gigue, même contemporaine, tient ses origines du folklore québécois;
  • Les arômes de fruits exotiques, qui sont des composantes aromatiques assez rares dans les vins québécois vu les cépages cultivables ici en raison du climat plutôt rigoureux, sont pour moi le pendant de l’accent contemporain conféré à la gigue dans cette discipline qu’est la gigue contemporaine : les notes de fruits exotiques élèvent le vin, le rendant coloré et festif, au même titre que les accents contemporains décloisonnent la gigue, la rendant inventive, colorée, festive;
  • Ses caractéristiques gustatives sont un clin d’œil à ce que je souhaite que le public retienne de la gigue contemporaine : le palais gorgé de soleil symbolise pour moi une danse accessible, originale. L’acidité charmeuse du vin est liée à la facette entraînante de la gigue contemporaine, celle qui nous interpelle. Enfin, le côté salin et les notes de sauge font référence à un renouveau, au fait que la gigue contemporaine est bien de son temps, fidèle à sa provenance, à son terroir, mais ancrée dans l’évolution.

 

Il est temps de choisir votre verre et de voyager au gré du spectacle et du vin!

Bonne soirée!

Corps Accords : Infinity Doughnut

Notre coordonnatrice à la programmation, Marie-Hélène, vous propose une sélection de deux vins – un blanc, un rouge – pour accompagner les représentations de Infinity Doughnut de la Compagnie Katie Ward. Les vins seront disponibles sur place avant et après les représentations !

Yalumba “The Y Series” Viognier, Australie du Sud

Vin blanc issu de la fermentation du cépage viognier, 2017, 13,5 degrés d’alcool, 750 ml.

Le viognier a fait son entrée chez Yalumba après un voyage de son vigneron en chef dans la vallée du Rhône et sur le territoire de prédilection du cépage, dans les appellations Condrieu et Côte Rôtie, au début des années 1970. Complètement captivé par le caractère insaisissable du viognier, avec un côté voluptueux évident, le vigneron est revenu au vignoble avec des idées qui allaient inévitablement influencer la manière de la Maison de vinifier en blanc.

En 1980, la Maison a planté 1,2 hectares de vigne du cépage viognier au vignoble Vaughan, juste à côté des terres vénérables de Yalumba. Ce vignoble, localisé sur un versant montagneux de la vallée Eden, constituait la toute première plantation commerciale de viognier en Australie. Maintenant, près de 40 ans plus tard, le viognier représente 70% de la surface plantée en blanc en Australie et Yalumba garde, au sein de sa gamme régulière, 6 vins distincts issus de viognier.

Le viognier donne un vin blanc d’une très grande finesse. Très parfumé, le vin est  extraordinairement gras et souple. Il est particulièrement riche en arômes floraux et fruités : chèvrefeuille, jasmin, rose, violette, tilleul, puis lime, abricot, pêche, mangue, accompagnés d’une touche de gingembre, de citronnelle, de musc, et un délicat caractère minéral.

 

J’ai choisi ce vin car…

  • Le cépage viognier est unique en son genre, comme l’est le travail de Katie Ward;
  • Il offre plus que du plaisir à le boire, il offre une expérience en soi. Un expérience sensorielle complexe, riche en saveurs et tout en nuances. Et c’est exactement ce que propose le spectacle de Katie Ward. Une expérience généreuse, immersive, qui fait appel à tous les sens;
  • La danse dont les corps s’animeront ce soir est réactive et vigoureuse; c’est ce que vous devriez ressentir en bouche à la première gorgée de Viognier Yalumba;
  • Enfin, l’artiste vous invite à céder à la spontanéité pour apprécier le changement généré par les différentes interconnexions à son œuvre, et le vin vous invite à en faire tout autant. Allez-y, voyez par vous-mêmes!

 

Organic Red Wine, Craft & Origin (Home of Origin Wine), Afrique du Sud

Vin rouge, assemblage de syrah, et de cabernet-sauvignon, 2016,12,5 degrés d’alcool, 500 ml.

Le Organic Red Wine de Craft & Origin est un assemblage de syrah et de cabernet-sauvignon produit en Afrique du Sud aux caractéristiques typiques des vins de cette région : souple, rond, gorgé de fruits (cerise, framboise, prune) et de soleil, ce qui lui confère une présence vivifiante en bouche.

 

J’ai choisi ce vin car…

  • Son apparence parfaitement inattendue et inhabituelle crée en elle seule une expérience unique: le vin est présenté dans une bouteille de bière en verre brun, fermée avec une capsule, dotée d’une étiquette au design résolument contemporain, tout cela suscitant nombre de questions, tout comme la forme non traditionnelle du spectacle de la Compagnie Katie Ward;
  • Aussi, on peut lire, sur la contre-étiquette :
  • « En tournant la bouteille, tu t’attendais à trouver une explication sur les cépages, l’origine, les notes de dégustation et les accords mets/vins? Pas de ça ici! Mais on te félicite quand même, tu as fait le bon choix, ce vin est super bon! Maintenant, arrête de lire : la vie est trop courte pour tous ces blablas marketing. »
  • Voilà un commentaire qui a tout des formes et modalités de prestation nouvelles et singulières, dans la vie comme en art. Le travail de la chorégraphe Katie Ward n’est pas étranger à ce concept. Au contraire, il s’y colle totalement. De plus, Katie Ward privilégie une esthétique accessible par l’utilisation de l’humour, d’une sensibilité pop et d’une physicalité proche de la bande dessinée, et c’est exactement ce qui se présente à nous alors que nous tenons une bouteille d’Organic Red Wine de Craft & Origin entre nos mains.

 

Il est temps de choisir votre verre et de voyager au gré du spectacle et du vin!

Bonne soirée!

Dulcinée Langfelder & Cie- démarche – CONDIFENCES SUR L’OREILLER, UN ESSAI…

« On me demande souvent de définir mon travail en termes d’une discipline – sauf le public, puisque pendant le spectacle cela devient évident. L’imagination humaine ne catégorise pas, et la preuve en est dans nos rêves. Nous n’avons pas de rêves « parlants », de rêves «musicaux » ou de rêves de « mouvements». Nos rêves ne sont pas «traditionnels» ou «expérimentaux». Quand on rêve, on mélange des choses. L’imagination agit à un niveau beaucoup plus profond que le langage ou la culture, elle provoque et fait appel à tous nos sens. Elle suggère et provoque l’éveil de notre mémoire. C’est ce processus que j’essaie de refléter sur scène. »

-Dulcinée Langfelder

Chorégraphe et interprète Confidences sur l’oreiller, un essai sur les rêves

MISSION DE LA COMPAGNIE DULCINÉE LANGFELDER & Cie
Créé en 1985, Dulcinée Langfelder & Cie est un organisme à but non lucratif, qui s’est donné pour mission de rendre la vie plus vivable par la création de spectacles qui amusent, tout en provoquant un tourbillon pour dépoussiérer la pensée. Sur un fond tragi-comique, ses œuvres fusionnent le théâtre, la danse, le chant, le mime et la projection vidéo, de manière audacieuse et sensible.

Originale et contemporaine, virtuose déconcertante de l’ironie et de la satire, Dulcinée propulse son public dans un univers ludique, le conviant à mieux vivre sa vulnérabilité et à se réconcilier avec le côté absurde de la vie. À son actif, on peut également compter une vingtaine de chorégraphies pour le théâtre, la comédie musicale et la télévision. Les créations de Dulcinée Langfelder & Cie sont diffusées dans 7 langues sur les 5 continents.

Voir le parcours de la chorégraphe et de sa compagnie sur le site Internet de Dulcinée Langfelder & Cie 

 

Appel de projets – Première Ovation Danse – 1er octobre 2017

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Première Ovation – Danse propose plusieurs programmes mis en place en 2009. Les orientations et la gestion de la mesure sont confiées à un comité de sélection formé de représentants du milieu de la danse. Les demandes de financement relatives aux programmes qui suivent seront évaluées par les membres de ce comité.

Première Ovation — Danse vise le développement des artistes, des collectifs et des compagnies de la relève pour faciliter leur intégration au milieu professionnel local en respectant l’équilibre en place. Par l’attribution de différentes bourses, ce volet cherche à :

  • Faciliter le démarrage de la carrière en soutenant les premières expériences professionnelles;
  • Favoriser l’intégration des artistes de la relève au milieu professionnel de la danse;
  • Soutenir des projets artistiques qui contribuent à la professionnalisation des artistes de la relève;
  • Contribuer à l’enrichissement de la démarche des artistes de la relève.

 

La prochaine date de dépôt au programme est le 1er octobre 2017.

 

Les demandes doivent être déposées à l’adresse suivante :

École de cirque de Québec
Première Ovation Danse
750, 2e Avenue
Québec (Québec)  G1L 3B7

Québec, là où la culture ne se laisse pas emporter, mais vous emporte !

Qui dit rentrée automnale dit aussi rentrée culturelle, et cela rime avec la multiplication des événements artistiques et culturels dans toutes les disciplines. Je vous partage une réflexion très personnelle sur ma perception de la culture dans cette ville de Québec que j’aime! Bonne rentrée!

Fleuve, photo de Dimitri Lavoie

Photo : Dimitri Lavoie


 

Je me tiens sur la Terrasse Dufferin, lieu significatif lié à mes racines s’il en est un, puisque mes grands-parents maternels s’y sont rencontrés il y a de cela soixante-quinze ans. Je me tiens tout près de la rambarde, je m’attarde devant le fleuve, étendue longiligne bordée de terre, de végétaux, d’objets que les Québécois ont façonnés, témoin de notre histoire, de ce que nous sommes. C’est bien connu, la proximité de l’eau est un gage de prospérité et de longévité pour une communauté qui s’installe, qui s’érige de manière à perdurer.

Ma voisine se tourne alors vers moi et me dit, m’extirpant de mes pensées : « Je nous trouve chanceux, nous qui vivons à Québec, d’évoluer le long de cette étendue tranquille, de pouvoir profiter de cette beauté naturelle à tout instant du quotidien, d’avoir le loisir de presque en goûter la saveur tellement elle fait partie de nos vies. »

Rapidement, j’acquiesce, et il résonne en mon for intérieur que ce fleuve que nous avons baptisé Saint-Laurent depuis si longtemps est à la base de notre culture… Cette culture en mouvance perpétuelle qui s’affirme de plus en plus au fil du temps.

Puis, de sa réflexion sur notre or bleu, mon cerveau me mène sur la piste de ce que je considère l’or brut de la ville de Québec : la culture.

Déjà à l’adolescence, je savais que je voulais faire une différence dans le paysage culturel de Québec. À ce moment, le théâtre m’interpellait davantage que toute autre discipline artistique, mais avec le temps, plusieurs se sont mises à occuper de plus en plus d’espace dans mon environnement immédiat. Danse, musique, arts visuels, cinéma, arts littéraires ont gagné du terrain. J’ai tôt fait de m’apercevoir que cela ne se passait pas que pour moi ; cela révélait plutôt une tendance dont s’imprégnait peu à peu la communauté.

Au même moment s’opérait la revitalisation du quartier Saint-Roch, qui a fait en sorte de changer la face de la scène culturelle de la ville. Un nombre sans cesse grandissant d’organismes à vocation culturelle et d’événements ont déménagé leurs pénates en basse-ville de Québec, se rapprochant du même coup… de l’eau! Si bien qu’un concentré d’activité artistique bouillonne désormais au coeur de notre ville, bordé par le fleuve Saint-Laurent au sud et à l’est.

Cette effervescence culturelle confirme pour moi le dynamisme et la vitalité de notre collectivité. Notre culture fait foi d’où nous venons et j’aime penser que son évolution constante nous propulse vers l’avant. Et tout comme la présence de l’eau à proximité, elle élargit nos horizons, ouvre nos esprits nous rendant disponibles à l’autre, et aux expériences vivantes de tout acabit.

« Le théâtre est l’un des instruments les plus expressifs, les plus utiles à l’édification d’un pays, le baromètre qui enregistre sa grandeur ou son déclin ! », a lancé un jour le dramaturge andalou Federico García Lorca . Il considérait que plus le théâtre y était florissant, plus une communauté s’épanouissait. À l’inverse, lors de moments où la production théâtrale se retrouvait précaire, la société arborait un état inactif, stationnaire. Et lorsque j’y songe, comme en ce moment, toujours debout sur mon promontoire qui surplombe le fleuve, je pousse l’audace à croire que ce que García Lorca avançait peut aisément englober la culture en général et je lui donne raison sans l’ombre d’une hésitation !

Bien entendu, je ne me leurre pas, la santé d’une société ne se joue pas uniquement sur la base de son offre artistique et culturelle. Les aspects économique et politique font indubitablement partie de l’équation, pourtant, ce n’est pas ce qui m’intéresse ici.

J’ai la chance de vivre dans une ville où l’ouverture aux arts a trouvé sa place, où la production culturelle de toute nature est encouragée, où la générosité de l’éventail artistique est telle que chacun devrait immanquablement y trouver son compte.

Du haut de la terrasse, dans le grand vent, je vous invite à plonger dans le bouillon de culture que les artistes d’ici vous offrent, à vous laisser emporter par le courant qui vous mènera de spectacle en spectacle, de salle en salle, d’événement en événement, à la découverte de ce qui fait profondément de vous qui vous êtes et à vous en laisser imprégner… au fil de l’eau.