La Rotonde
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Stage avec Peter Bingham – contact improvisation

Contact impro, Peter Bingham

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

13 au 17 janvier 2014

12$-15$ la classe
Ce stage est possible grâce au soutien financier de Première Ovation – Danse.

Description de la classe
In these classes we will work on partnering through the art of mobile support (underdancing). We will examine the value of hands free contact dancing and balance. The classes will focus on listening through the point of contact, learning to receive information through the pressure of the touch. There will be focus on creativity by sensitizing the dancing through musicality and through sensing subtle signals and responding to subtle manipulation. They will also include elements of release work and push patterns as we examine the flow of the body and its’ ability to take us in and out of the floor.

Biographie
Peter Bingham est né à Vancouver, en Colombie-Britannique, au Canada, le 31 mai 1951. Élevé dans une famille d’aviateurs, il a vécu dans plusieurs villes canadiennes avant de revenir à Vancouver pour s’y établir.

Pendant ses études à l’université Simon Fraser, Bingham découvre la danse avec Linda Rubin, sa première professeure. Elle l’introduit à l’improvisation et les techniques de danse moderne. En 1976, les artistes américains Nancy Stark Smith et Steve Paxton, deux précurseurs du contact-improvisation, viennent enseigner à Vancouver. Bingham étudie avec chacun d’eux et une relation d’amitié se développe avec ces artistes qui lui transmettent la passion pour la danse contact.
En 1977, après avoir travaillé plusieurs années pour Synergy, la compagnie de Linda Rubin, Bingham co-fonde Fulcrum avec Andrew Harwood et Helen Clarke. Pendant deux ans, Fulcrum présente des performances de danse contact et propose des ateliers à Vancouver et à travers le Canada.

En 1982, Bingham se joint à sept artistes indépendants du collectif EDAM. Oeuvrant comme l’un des directeurs de la compagnie, Bingham danse dans de nombreuses improvisations et crée plusieurs oeuvres chorégraphiques. En 1989, Bingham devient le directeur artistique de EDAM. Depuis, il propose toute une série d’activité comme des productions, des projets d’improvisation, des ateliers, des classes et des résidences.

Pour toute question et inscription écrivez-nous à larteredanse@gmail.com

Cartographie de la danse | Sondage «Oui je danse»

Depuis le 19 novembre dernier, le Conseil des arts du Canada, en collaboration avec le Conseil de arts de l’Ontario, a mis en ligne un sondage pancanadien sur la pratique de la danse au Canada.

Lien vidéo | Sondage «Oui je danse»

 

Vous dansez?
Complétez le sondage!
Tous les danseurs et toutes les danseuses, professeurs de danse et chorégraphes de 16 ans et plus, de tous les styles de danse, sont invités à y participer. Vous n’aurez besoin que d’une dizaine de minutes.

Connaissez-vous quelqu’un qui danse?
Partagez le lien du sondage – www.ekos.com/ouijedanse-sondage – avec vos réseaux.

Ce sondage est une composante essentielle de l’Étude cartographique de la danse au Canada. Les résultats seront communiqués au public sur le site web du Conseil des arts.

Sur Twitter, suivez la conversation avec le mot-clique #ouijedanse.

Questions à propos du sondage?
Contact: ouijedanse@ekos.com
1-800-388-2873

Étude cartographique de la danse au Canada

Étude cartographique de la danse au Canada

Le 25 septembre 2013, le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts de l’Ontario ont lancé une cartographie interactive et interrogeable de la danse au Canada.

En ce moment, la carte représente 900 organismes connexes à divers genres de danse, notamment les danses asiatiques, africaines, autochtones, européennes, latines, classiques, folkloriques, contemporaines et urbaines. La carte comprend aussi des compagnies, écoles, festivals et diffuseurs de danse de partout au pays. Et cela ne fait que commencer! Veuillez noter que ce microsite est plus compatibles avec les navigateurs suivants : Internet Explorer 9 (et plus récents), Firefox, Chrome ou Safari.

Le tout premier microsite de la cartographie de la danse s’inscrit dans l’Étude cartographique de la danse au Canada.

Source: Conseil des arts du Canada

Danse: à surveiller en deuxième moitié de saison 2014

Out Innerspace Dance Theatre, par Wendy D. PhotographyArticle de Robert Boisclair, publié sur le blogue des Enfants du paradis, le 17 décembre 2013

Si l’automne a été politique, multimédia, adultère et quotidien fou de notre vie moderne, l’hiver et le printemps s’annoncent tout aussi variés et intéressants à La Rotonde.

La première production sera Me So You So Me, une production de la compagnie Out Innerspace Dance Theatre de Vancouver. Un spectacle intriguant qui allie culture populaire et histoire japonaises, rythmes classiques de la tabla indienne et… dessins animés ! Des personnages prennent vie, puis se métamorphosent en créatures énigmatiques qui s’amusent à révéler comment on se projette dans le regard de l’autre. Le spectacle sera présenté du 23 au 25 janvier 2014.

Mars sera occupé avec deux productions. Les mêmes yeux que toi, première oeuvre solo d’Anne Plamondon, sera présentée les 6, 7 et 8 mars. Inspirée de la schizophrénie de son père, la délicate question de la maladie mentale y sera abordée. La chorégraphe et interprète est assistée de la metteure en scène Marie Brassard. Entre grâce et dépossession, elle tangue et glisse, incarnant tantôt un homme disloqué, tantôt une femme témoin du naufrage d’un père qui bascule dans la folie. Les 20 et 21 mars, Karine Ledoyen revient avec son spectacle sur le thème de l’air, Trois paysages. Machine à vent et mur de papier meublent l’univers de Trois paysages.

Tragédie, qui a fait un tabac au Festival d’Avignon, sera présenté un seul soir à Québec, soit le 27 avril. Dans ce spectacle, neuf hommes et neuf femmes, entièrement nus, se fondent, disparaissent et se mélangent. Bref, un état de corps originel. Du 1er au 3 mai, La Rotonde accueille la chorégraphie de la jeune chorégraphe Annie Gagnon intitulée Noire. Métaphore du temps qui passe, la pièce est née des ruines de vies à l’envers, là où l’espoir tranquille jaillit de sous les décombres.

La saison se termine les 29, 30 et 31 mai avec The Tempest Replica, le spectacle que j’ai le plus hâte de voir. Sans doute parce qu’il unit la danse et l’univers shakespearien de La Tempête. Le spectacle est présenté par la chorégraphe vancouvéroise Crystal Pite qui transforme La Tempête par une approche quasi-cinématographique de la danse. The Tempest Replica superpose deux mondes parallèles où s’orchestrent des jeux de trahison, de vengeance et de pardon. Crystal Pite offre une vision moderne du classique du XVIIe siècle.

Bon théâtre et bonne danse !

Source: Les Enfants du paradis bloguent!, Robert Boisclair

Bach : le mal nécessaire, un spectacle où l’on mixe musique classique, art audio, costumes loufoques, mouvements de groupe et danse contemporaine!

Bach : le mal nécessaire« Mario s’attaque à Bach »!
Au cours de sa carrière chorégraphique de 30 ans, Mario Veillette a souvent travaillé avec des musiciens classiques, mais pas encore avec Bach. L’ampleur de la tâche en explorant les possibles sous-tendus par l’œuvre du compositeur allemand fut telle qu’elle inspira le premier titre du spectacle : « Mario s’attaque à Bach ». Mario Veillette confie avoir été assez maniaque pour écouter l’œuvre complète de Bach (257 disques). Il en aura sélectionné des extraits parmi les pièces moins connues de Bach afin de créer des miniatures chorégraphiques percutantes. Néanmoins, le chorégraphe s’ennuyait de travailler avec un compositeur original. Aussi a-t-il fait appel à un artiste confirmé en art audio bien connu de la scène québécoise, Érick D’Orion, pour lui confier la mission de « puncher » Bach. Une fois la musique originale créée, la chorégraphie a été réajustée pour aboutir à un ensemble cohérent et poétique.

Ode à la dérision et miroir tendu sur notre déraison
La musique de Bach accompagne un spectacle aux thématiques très actuelles traitées sur un mode burlesque. Ainsi, le rythme effréné imposé par notre époque contemporaine a inspiré des mouvements intéressants autour de la course folle et inefficace des humains qui composent et peuplent la planète. Pour Mario Veillette, la façon de courir d’une personne en dit beaucoup sur elle-même. Les mouvements présentés ici autour de la course sont le résultat d’une recherche empirique de plusieurs années avec ses étudiants et étudiantes de L’École de danse de Québec. La pièce traite avec humour de la violence induite par le rythme déjanté du XXIe siècle et utilise la métaphore du ring de boxe pour souligner la confrontation que cela engendre : confrontation des rythmes, confrontation des styles de vie, des modèles sociaux, etc.

À la recherche d’une organicité des contraintes formelles
Mario Veillette travaille à son spectacle depuis août 2011 par intermittence avec des sessions plus intensives que d’autres. Pour cette production, il s’est entouré de 7 interprètes professionnels de la ville de Québec qu’il connaît bien pour avoir été leur enseignant à L’École de danse de Québec. Ces derniers ont été choisis pour leur créativité. Atout important, car ils sont amenés à imaginer et composer des mouvements à partir des situations dans lesquelles le chorégraphe les place. Il a par exemple demandé aux interprètes de se glisser corporellement et physiquement dans les partitions musicales de Bach en suivant le positionnement de la note et la contrainte rythmique avec la possibilité de faire voyager la portée de notes musicales. Puis, les danseurs doivent s’atteler à rendre organiques les mouvements et à interagir avec leurs collègues dans des solos ou duos, fluides visuellement et forts sémantiquement.

La danse d’abord!
L’éclairage et l’espace scénique ont fait l’objet d’un travail épuré afin d’être au service de la danse. Aucun accessoire n’est présent pour ne pas perturber le spectateur dans son observation de la chorégraphie proposée. Seuls les costumes sont moins neutres. Sur une thématique de « Comment récupérer les chemises de son chum », Mario Veillette a fait créer les costumes de ses interprètes à partir de ses vieilles chemises à lui. Un signe fort nous invitant à ne pas nous prendre au sérieux en dépit du mal nécessaire imposé par un siècle turbulent.

BACH : LE MAL NÉCESSAIRE
Mario Veillette / Québec
28. 29. 30 novembre 2013. 20 H
Méduse – Salle Multi

Stage Benoît Lachambre : pour danseurs, comédiens, artistes de cirque et bougeurs

Bandeau ArtèreL’Artère, développement et perfectionnement en danse contemporaine offrira 5 classes de perfectionnement avec Benoît Lachambre pour les danseurs professionnels, comédiens, artistes de cirque et bougeurs.

9 au 13 décembre 2013, de 9 h à 12 h au Grand studio de La Rotonde (336, rue du Roi, 2e étage, Québec)

Ce stage est rendu possible grâce à Première Ovation – Danse.

15 $ pour les membres de L’Artère, développement et perfectionnement en danse contemporaine ou 20 $ pour les non-membres.

Pour vous inscrire: larteredanse@gmail.com
Pour plus d’informations sur nos stages: www.larteredanse.ca

Description de la classe :

Au travers d’une approche pédagogique sensiblement radicale, Benoît Lachambre propose de travailler l’auto-motivation des centres corporels. Sa recherche vise l’hyper-éveil des sens et prend appui sur les distributions de poids et les forces gravitationnelles. Le chorégraphe travaille ainsi sur l’alignement et l’imaginaire du participant qui est invité à approfondir et à augmenter l’acuité des sens par une prise de conscience de la nature du geste dans un contexte spécifique, un espace vivant.

Le but est la quête d’un esprit ouvert, tout en harmonisant chaque espace interne stimulé. Ce processus permet ainsi au participant de reconnaître les dynamiques de mouvement intérieur et extérieur et propose une connaissance holistique du corps et de son environnement. C’est donc par le travail somatique et la transe que Benoît Lachambre propose de jouer avec les modifications de perception des espaces internes et externes.

Dans ses créations, Benoît Lachambre cherche à dynamiser le performeur, à donner forme au rêve, à modifier sa relation d’empathie avec le spectateur et à jouer avec les cadres qui définissent les rôles de chacun (spectateur, danseur, performer).

Biographie :

Évoluant dans le milieu de la danse depuis les années 1970, Benoît Lachambre découvre en 1985 l’improvisation et le releasing dont l’exploration kinesthésique du mouvement vient fortement imprégner son travail de composition chorégraphique. Il y a quelque chose de sensiblement radical dans son approche. Son travail de recherche approfondi de l’hyper-éveil des sens, basé sur les pratiques somatiques, passe par la mise en valeur du geste dans un contexte et dans un espace, un espace vivant. Dans ses créations, Benoît cherche aussi à dynamiser le performeur de façon à modifier son expérience empathique avec le spectateur. Parmi ses plus fortes influences, Benoît Lachambre aime citer Meg Stuart, avec laquelle il collabore régulièrement, mais aussi Amélia Itcush pour son travail sur la dispersion de poids dans le corps. En dehors de son travail de chorégraphe et d’interprète, Benoît a acquis une grande notoriété en tant qu’enseignant au travers des classes et ateliers de formation qu’il donne partout dans le monde depuis 20 ans.

En 1996, il fonde sa propre compagnie, Par B.L.eux, à Montréal. Il multiplie ainsi les rencontres et les échanges dynamiques et collabore avec de nombreux chorégraphes d’envergure internationale et artistes provenant de disciplines différentes : Boris Charmatz, Sasha Waltz, Marie Chouinard, Louise Lecavalier ou encore Meg Stuart et le musicien Hahn Rowe avec lesquels il crée en 2003 une de ses pièces majeures Forgeries, love and other matters pour laquelle ils reçoivent en 2006 le prestigieux Bessie Award. Benoît Lachambre a créé 16 œuvres depuis la fondation de Par B.L.eux (Délire Défait en 1999, 100 Rencontres en 2005, Is You Me en 2006), a participé à plus de 20 productions extérieures et reçu 25 commandes chorégraphiques, dont I is Memory (2006, solo pour Louise Lecavalier) et l’œuvre JJ’s Voice qu’il crée en 2010 pour le Cullberg Ballet à Stockholm. Ses deux dernières créations pour Par B.L.eux, Snakeskins et Chutes incandescentes ont toutes deux été présentées en première mondiale en mai 2012.

Carte blanche à Virginie Brunelle… à propos de son spectacle Foutrement

Article publié le 4 novembre 2013 sur voir.ca

Foutrement Compagnie Virginie Brunelle, photo Nicholas Minns «De l’imaginaire au papier… du cœur à l’image
Alors que je suis à l’orée du sommeil, mon imaginaire s’éveille. Les yeux clos, le corps détendu, la respiration régulière et calme, voici l’état propice pour accueillir les idées. C’est sous forme d’images et de scènes, aux allures cinématographiques, que les idées m’apparaissent. Dans cette disposition méditative, mon corps devient le coffre-fort des impressions émotionnelles que les images suscitent.

Foutrement, c’est une histoire de cœur brisé, histoire d’adultère, triangle amoureux comme tant de cœurs ont vécu. La chorégraphie s’extériorise de manière très intelligible et c’est, jusqu’à présent, la pièce la plus narrative de mon répertoire.

Aussi, nul doute que la musique m’a beaucoup aidée à mettre en scène ces images qui m’habitaient. La charge dramatique d’une œuvre musicale, les emprunts d’accords mineurs dans une progression majeure, le vibrato langoureux d’un violon, un air minimaliste au piano, tout ça ravive en moi le sensible, l’impression et l’émoi. Alors, sans contredit, c’est l’émotif et l’instinctif qui animent ma créativité.

La musique classique, en particulier, a une part majeure dans mes œuvres, puisque mes dix années de violon m’ont sensibilisée à la beauté et à la densité émotionnelle de ses airs. Pour toutes ces raisons, ma danse se lit comme un poème, s’écoute comme une chanson, interpelle le souvenir, le sensoriel, l’irrationnel. J’aimerais vous référer à un texte fort intéressant de Catherine Voyer-Léger, directrice du Regroupement des éditeurs canadiens-français et blogueuse sur Voir.ca :

«J’ai parfois dit que la danse contemporaine est aux arts de la scène ce que la poésie est à la littérature. Je parlais, en fait, d’un certain rapport à l’inconscient. C’est ce qui est si confrontant pour tous ceux qui cherchent à comprendre puisque l’univers qui est déployé a souvent peu à voir avec la rationalité. En poésie, les mots choisis et les images s’adressent à une compréhension plus instinctive ou sensorielle du monde qu’à une analyse rationnelle. En danse, le mouvement travaille sur les mêmes zones d’attache au réel. Des zones souvent laissées dans l’ombre.»

Foutrement, Compagnie Virginie Brunelle, photo Tobie Marier Robitaille

Thème et transposition

Dans mes créations, j’aime parler d’échecs, de maladresses et d’erreurs, car ils font aussi partie des apprentissages de la vie tout autant que la réussite. La connaissance de soi est une chose qui s’acquiert, pas à pas, année après année… La sagesse se construit. Foutrement, c’est un peu ça. Tomber en amour avec l’interdit, en sachant très consciemment que la douleur frappera.

Pour illustrer certaines idées plus abstraites, j’aime utiliser des objets du quotidien. Par exemple, décoder l’oppression du moi intérieur ce n’est pas toujours évident puisqu’il est dissimulé sous une épaisse carapace où les cris du cœur sont étouffés. Pour illustrer cette idée dans la pièce, les interprètes portent des épaulières de hockey. Les protagonistes, froids, coupés de leur moi intérieur, dansent vêtus de cet équipement protecteur. Aussi, pour illustrer l’étouffement, l’anxiété, la gorge nouée, les deux interprètes féminines portent un corsage de plusieurs ceintures qui serre leur torse.
Je suis égoïstement intéressée par la psychologie du comportement humain, car elle éclaire mes propres incompréhensions sociales et affectives et m’aide à cheminer sur le plan personnel. Toutefois, mes œuvres, par leur composition, mettent aussi en lumière des thèmes universels auxquels le public peut s’identifier. Elles nous renvoient le reflet caricatural de nos agissements et de nos attitudes. Comme dans Foutrement, l’amour, l’interdit, la déchirure affective, tous, à quelques exceptions près, ont déjà senti ce genre d’émotion à un moment de leur vie. Comme spectateur, il est plus facile alors de se référer à ses propres expériences et d’y associer un sentiment déjà vécu.

Pour transposer mes idées en mouvements, j’identifie les émotions qui y sont reliées et je les positionne dans le corps pour lui donner une forme et une intention précise. Ensuite, je crée des images évocatrices et signifiantes que je soutiens et renforce par des musiques choisies. Mes chorégraphies demandent une grande implication physique. Cet effort mène à l’épuisement physique qui métaphorise bien l’épuisement émotif de l’histoire du triangle amoureux.

Pour cette œuvre, j’ai revisité l’esthétique de la danse classique en chamboulant les codes associés à ce style : les corps se heurtent les uns aux autres et les portés acrobatiques repoussent les limites du spectacle. Les lignes se cassent et les postures s’affaissent.

Foutrement Compagnie Virginie Brunelle, photo Virginie Brunelle

Démarche

Dans un travail de rigueur lors de l’exécution gestuelle, je désire présenter l’humain avant tout, sans masque, libéré d’une esthétique propre et posée, l’humain brut dans sa déchéance autant que dans sa tranquillité. Je dévoile le risque dans le mouvement, ce qui justifiera, entre autres, les déséquilibres, les costumes désajustés, les impacts entre les corps, la peau qui rougit et le tremblement des muscles. Pendant les répétitions, je reste alerte aux erreurs d’exécution, desquelles naissent quelquefois de belles découvertes et de nouvelles idées. Je les considère comme des propositions du corps telle une prise de parole de l’inconscient. La spontanéité est la vérité du corps: c’est l’absence de jugement, alors je l’exploite autant que je le peux.
La création est pour moi viscérale. Je me vois mal faire autre chose que créer en transposant les tensions intellectuelles, émotives, sexuelles qui fulminent dans mes tripes, en communiquant les tensions exténuantes de mon cœur vis-à-vis, non seulement de l’amour et des rapports humains, mais aussi d’une société décadente qui projette un avenir parfois inquiétant.»

Virginie Brunelle, chorégraphe

Un film sur Crystal Pite au Cinéplex Odéon Ste-Foy

Chorégraphe Crystal PiteAlors que la chorégraphe Crystal Pite, directrice artistique de la compagnie Kidd Pivot établie à Vancouver, travaillait à la création de deux nouvelles chorégraphies au Nederlands Dans Theatre, aux Pays-Bas, on a réalisé un film sur elle et sur les pièces en question, Parade et Frontier. Le film s’intitule An Evening With Crystal Pite.

Synopsis

L’amour, les conflits et la perte sont des thèmes récurrents dans l’oeuvre de Crystal Pite qui met le corps des interprètes au service de son propos afin de l’interroger et d’en faire ressortir différentes facettes. La chorégraphe, qui est connue pour son style organique empreint de poésie, parle des deux pièces comme de deux mondes distincts qui sont liés par quelques enjeux similaires et certains personnages. Elle dit : « Frontier amène le spectateur loin devant, comme aux frontières de l’univers et questionne l’existence de la matière noire et de forces supérieures qui nous modèlent et seraient peut-être responsables de notre évolution. Parade traite du regard de l’être humain à l’intérieur de lui-même, foyer de l’imagination, de la créativité et du centre des rêves. »

Dans la région de Québec, An Evening With Crystal Pite sera présenté une seule fois, le dimanche 17 novembre 2013 à
12 h 55
au Cinéplex Odéon Ste-Foy (1200, autoroute Duplessis, Québec, 418 871-1550).

En primeur : nouvelles images du spectacle Ô lit!

Voici de nouvelles images pour vous mettre l’eau à la bouche!

Le spectacle pour jeune public de 5 ans et plus Ô lit!, de la compagnie Bouge de là, sera offert en coprésentation de La Rotonde et des Productions Les Gros Becs au Théâtre jeunesse Les Gros Becs en mai 2014. Il n’est jamais trop tôt pour se donner le goût!