La Rotonde
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Je suis un autre
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Je suis un autre

Je suis un autre

Saison 2013-2014
10, 11, 12 avril 2014, 20h
75 minutes
Tarif général : 31 $ Jeune adulte/Aîné/Artisan : 24.5 $
2 artistes sur scène Discussion avec les artistes après la représentation du 11 avril

Je suis un autre explore le terrain de la contradiction entre ce que nous croyons ou voulons être et nos instincts bruts. Un regard fuyant, un visage qui rougit, une main qui tremble peuvent trahir notre véritable nature. Les corps ballottés et insoumis, mais interdépendants, s’expriment dans une dynamique vigoureuse, franche et très singulière. Avec une troublante authenticité, Je suis un autre cherche à montrer ce qui se cache sous le vernis du conformisme social, en laissant voir l’ambiguïté de l’être une fois qu’il s’est libéré des conventions. Avec ce duo choc, Catherine Gaudet signe une œuvre chorégraphique forte qui sonde les méandres de la psyché et reflète les tourments de la condition humaine. Tiraillée entre le drame et l’absurdité de l’existence, elle fait à son tour balancer le spectateur entre rires et grincements de dents.

AVERTISSEMENT: Ce spectacle comporte de la nudité.

Crédits
Équipe artistique
Dans les médias

Chorégraphie : Catherine Gaudet
Interprétation : Dany Desjardins, Caroline Gravel
Conseil artistique et répétition : Sophie Michaud
Conception sonore et musique : Jacques Poulin-Denis
Lumières : Frédérick Gravel
Photo s: Julie Artacho

Catherine Gaudet

Catherine
Gaudet

Chorégraphie
Dany Desjardins

Dany
Desjardins

Interprétation
Caroline Gravel

Caroline
Gravel

Interprétation
Sophie Michaud

Sophie
Michaud

Consultation artistique
Direction des répétitions
Jacques Poulin-Denis

Jacques
Poulin-Denis

Conception sonore

Dans ce spectacle, la mise en scène oscille entre contrôle de soi et retour à l’état bestial. Les danseurs sont pris entre une tension extrême et un relâchement soudain, et semblent ne pas avoir le contrôle d’eux-mêmes ou comme dit la chorégraphe Catherine Gaudet, donnent « l’impression que les gestes contrôlent les danseurs et non l’inverse ». Ce spectacle de danse atypique révèle habilement les contradictions humaines, l’ambigüité entre l’être et le paraître, ce qui se cache bien souvent sous le vernis social.

— Ianis Delpla, Info-Culture.biz

2) Les Enfants du paradis: Vous travaillez autant avec la voix qu’avec le corps. Comment cela s’exprime-t-il dans Je suis un autre?

Catherine Gaudet
: Pour moi, la voix n’est pas détachée du corps. Elle fait partie intégrante du corps. Je dirais donc que je travaille avec le corps ou plutôt, avec l’être humain dans son entièreté; avec les pulsions plus souterraines qui se traduisent par des sons, des souffles, des cris en étroite résonance aux mouvements, autant qu’avec certaines conventions sociales qui passent plutôt par les mots.

— Robert Boisclair, Les Enfants du Paradis

Issue d’une réflexion sur le goût du public pour le sensationnalisme et sur les images claires qu’on lui assène dans les médias et sur les scènes pour lui faire vivre des émotions fortes, la pièce se veut volontairement insaisissable. « Je trouve que des opinions prémâchées se cachent souvent derrière ce qu’on qualifie de provocateur, lance Gaudet. Et je vois une forme de subversion dans le fait de présenter au spectateur quelque chose d’ambigu, de complexe et de le laisser faire l’effort de se forger lui-même une idée de ce qu’on voulait lui dire. »

— Fabienne Cabado, Voir

Pour Catherine Gaudet, le travail pour Je suis un autre «était axé sur créer une proposition qui devait contenir la très juste dose d’éléments étranges, insaisissables et d’éléments identifiables, reconnaissables, le tout afin de produire, chez celui qui regarde, le juste équilibre de sécurité et d’insécurité qui le garde en état d’alerte.» Et c’est ma foi, réussi!

— Robert Boisclair, Les Enfants du Paradis

La chorégraphe est allée chercher deux danseurs exceptionnels – Caroline Gravel et Dany Desjardins –, qui incarnent au millimètre près toutes sortes d’entrechocs vitaux. Son écriture est précise, efficace, inventive, délicatement transformée par l’empreinte de différents langages chorégraphiques.

— Aurélie Mathieu, Lyon Capitale