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ÉC 2011 – Intime

Pièce au programme du spectacle Émergences chorégraphiques 2011 (ÉC 2011)
ÉC 2011 - Intime de Caroline Drolet - Josiane Bernier et Annie Gagnon sur la photo de David CannonAvec Intime, Caroline Drolet souhaite partager avec la communauté son regard sur la famille et démontrer comment celle-ci laisse une trace sur nous, en tant qu’individu. Elle voit le corps comme le refuge de nos souvenirs enfouis. C’est donc l’expression du corps à l’état pur qui intéresse la chorégraphe, et ceci, avant les jugements, les comparaisons, les soucis, la pression sociale et familiale.

Amener les gens du public à se poser des questions sur eux, sur leurs actions, sur la place qu’ils ont dans la société et la trace qu’ils laissent en tant qu’individu, démontrer qu’on a le pouvoir, par nos gestes, de transformer des comportements générationnels en passages oubliés, tel est le but d’Intime.

Chorégraphie: Caroline Drolet / Interprètes: Josiane Bernier, Maryse Damecour, Annie Gagnon / Musique: Steve Hamel / Scénographie: Guylaine Petitclerc
Caroline Drolet tient à remercier Le Sacrilège.

 
 
 
 

EC 2011 - Christine Laguë - photo Patrick Matte

 

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ÉC 2011 – STAG 2

Pièce au programme du spectacle Émergences chorégraphiques 2011 (ÉC 2011)
ÉC 2011 - STAG 2 de Maryse Damecour - Maryse Damecour sur la photo de Renaud PhilippeSTAG 2 est un solo pour deux danseurs. Dans la lumière changeante d’un projecteur de diapositive, les deux solistes se confondent et se distinguent. Au son sec et mécanique d’un projecteur de diapositives et du Stabat mater de Pergolesi, Maryse Damecour et Fabien Piché évoluent dans une poésie qui illustre la relation originelle.

À mi-chemin entre la reprise et la création, le duo est issu du solo STAG créé à Québec et présenté à Montréal à Tangente en 2010. D’abord dansé par Maryse Damecour, le solo a été transmis à Fabien Piché.

Les différences entre les deux versions du solo sont à la base du langage artistique de STAG 2. Elles sont issues des corps (sexe, morphologie, souplesse, puissance, etc.), mais aussi de l’histoire interne du danseur liée à son interprétation de la pièce.

Chorégraphie: Maryse Damecour / Interprètes: Maryse Damecour, Fabien Piché / Scénographie: Guylaine Petitclerc / Doublure et manipulation du projecteur: Alexandrine Côté / Scénographie et ambiance sonore: Marilou Lavoie / Projections: Marilyn Laflamme / Musique: Nathalie Stutzmann, Salve Regina de Giovanni Battista Pergolesi / Photographie des diapositives: Gaston Damecour

Nous remercions Nathalie Stutzmann et Elizabeth Norberg-Schulz de nous avoir donné son accord pour la diffusion de son interprétation du Salve Regina de Pergolesi (www.nathaliestutzmann.com)

www.damequidanse.com

EC 2011 - Christine Laguë - photo Patrick Matte

 

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ÉC 2011 – La Séduction?

Pièce au programme du spectacle Émergences chorégraphiques 2011 (ÉC 2011)
ÉC 2011 - La Séduction? de Jade Marquis - Jade Marquis sur la photo de Myriam BastienAu fond, qu’est-ce qui séduit?

Ce solo propose la triple répétition d’une même séquence, afin de mettre en lumière trois différentes intentions liées à la séduction : la sensualité, la drague et la provocation. Entre ces univers, les frontières sont minces, poreuses, subjectives… voire impossibles à définir. Au fond, qu’est-ce qui séduit?

La structure évolutive de la pièce a pour objectif de susciter la réflexion du spectateur concernant le phénomène d’hypersexualisation de la société. La séduction? encourage chaque individu, indépendamment du milieu culturel auquel il croit appartenir, à conscientiser ses propres réactions face à la charge séductrice de la proposition dansée. L’intérêt n’est pas moralisateur, la démarche n’avance aucune vérité, mais plutôt la recherche d’une prise de conscience honnête quant à ses propres réactions, trahissant valeurs et habitudes.

Chorégraphie et interprétation: Jade Marquis / Conception des éclairages originaux: Sylvie Nobert / Musique: Bob Dylan (Rainy Day Women #12 & 35) / Répétitrice: Sophie Michaud

… Parce que l’authenticité se révèle dans l’action
Je crois que les gestes valent plus que les mots. Que c’est dans l’action que se dévoile le plus fidèlement la nature d’un être. C’est selon les choix des gens, suite aux gestes qu’ils posent (ou non) que je me les représente.

Ma vision de la danse contemporaine s’arrime à cette lecture de la nature humaine et à ce souci de sincérité dans le geste, que j’exploite et explore dans mon travail d’interprète. Je crois en effet qu’œuvrer à partir de sa sensibilité et de ses propres capacités corporelles (limites comprises) demeure la seule façon de transmettre quoi que ce soit digne d’intérêt. Plus que tout, c’est la façon qu’aura l’interprète d’assumer ses actions sur scène qui m’intéresse. Sous le regard du spectateur, la gestion d’imprévus m’apparaît la plus intéressante des virtuosités : l’action et la réaction instinctive de l’interprète sur le moment, même dans l’interprétation d’un canevas chorégraphié au quart de tour. Comme le corps humain est inégal et imparfait, il y aura toujours des réajustements qui changeront la donne, d’une répétition à une autre. Et comme l’être humain me semble plutôt malhabile, tel que le démontre souvent ses actions, je considère la danse comme un moyen de révéler l’aspect le plus honnête et honorable de l’individu prêt à s’y commettre. D’où l’intérêt de danser et de regarder danser.

Mon travail de création, quant à lui, émerge d’un profond désir de partager mes réflexions et d’engendrer les discussions concernant mon questionnement. Aussi, je considère l’opportunité communicative d’une représentation comme un privilège. Lorsqu’un public choisit de donner de son temps et de son attention à une pièce, je crois que le créateur a la responsabilité de faire de la représentation une zone propre à générer une réflexion sensible ; une zone où ensemble, l’artiste et le spectateur peuvent réfléchir sur cette imparfaite, mais fascinante nature humaine.
– Jade Marquis

EC 2011 - Christine Laguë - photo Patrick Matte

 

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À propos de S’envoler

Senvoler - Estelle Clareton - © Ben PhilippiS’envoler : Des migrations intérieures
[…] C’est comme si des vents soufflaient à travers les corps. – Estelle Clareton

Migration, courage …passage.
Je voulais faire une vraie pièce de groupe, pas une suite de solos ou de duos épars – Estelle Clareton

Native de France (Avignon), Estelle Clareton habite le Québec depuis d’âge de 17 ans. Un tiraillement constant entre sa terre d’origine et son pays d’adoption l’a poussée à étudier les mœurs des oiseaux migrateurs, trajectoire inspirante s’il en est, qui l’a conduite à la création de S’envoler.

Cette plus récente création est nourrie par des interprètes — entre 23 et 47 ans— engagés et généreux, animés par la fougue, la tendresse, la joie. 11 interprètes donc, serrés les uns contre les autres, tels une petite humanité isolée; 11 interprètes préoccupés par la migration et le passage à l’âge adulte.

Ils nous parlent du courage et de la force que nécessitent les changements et les transformations. Avec beaucoup d’unité, parfois avec humour, avec subtilité toujours, toute l’habileté des danseurs, acteurs et acrobates est mise à contribution pour amener le spectateur dans un monde de sensations où l’envol et la légèreté sont possibles.

Un saut de l’ange vertigineux dans l’ivresse de la danse. – Fabienne Cabado

Le résultat est époustouflant […] Tantôt langoureux et sensuels, tantôt maladroits et saccadés, les mouvements sont réalisés avec précision […] une superbe interprétation! – Thomas Bastien

S’envoler sera présenté du 3 au 5 novembre à la salle Multi de Méduse

17 DANSEURS DANSENT DE MÉMOIRE L’ESPOIR

Montréal, le 29 avril 2011 – Le Regroupement québécois de la danse (RQD) profite de cette Journée internationale de la danse (JID) pour marquer joyeusement l’entrée dans l’an I du Plan directeur de la danse professionnelle au Québec qui sera dévoilé le 2 juin prochain dans le cadre du Festival TransAmériques. C’est aux danseurs qu’il a confié cette année la réalisation d’une version toute particulière de ses fameuses Traces chorégraphiques, histoire de mettre à l’honneur ceux et celles qui sont au cœur de la danse, de toute œuvre chorégraphique et de la relation entre la danse et le public. À l’heure du lunch, dans l’Espace culturel Georges-Emile-Lapalme, 17 interprètes professionnels déballent leur courtepointe chorégraphique rassemblant des extraits d’un large répertoire d’œuvres made in Québec, puis invitent le public à entrer dans la danse. Collés sur le sol, les 240 pieds et les 4 mains de cette Trace chorégraphique collective s’offriront aux passants jusqu’au 8 mai, comme une invitation à faire danser le monde à même des fragments d’œuvre du patrimoine artistique de la danse québécoise.

Lire la suite du communiqué du RQD

Père et mère: la quête d’humanité de Mario Veillette

Article de Josianne Desloges parue la cyberpresse.ca le 28 avril 2011

Père et mère - Mario Veillette - photo Le Soleil, Jean-Marie Villeneuve

L'unique accessoire utilisé par Mario Veillette est une chaise. À certains moments, à cause de l'éclairage, le personnage fantasmagorique semble presque flotter dans l'espace. Le Soleil, Jean-Marie Villeneuve

(Québec) À Québec, lorsque l’on voit le mot bûto, le nom de Mario Veillette n’est jamais bien loin. Enseignant, chorégraphe et danseur, le quinquagénaire adhère à cet art japonais comme à une philosophie artistique. Il présente Père et mère, un bilan dansé et poétique en deux volets, dès jeudi soir au Grand studio de la Rotonde.

Du bûto, Mario Veillette ne retient pas les masques blancs et les codes précis, mais plutôt l’esprit, qu’il adapte à notre culture : «Ce que j’aime du bûto, c’est la recherche de l’humanité. Beaucoup plus que copier des formes esthétiques.»

La moitié Père est un solo nommé Vieille pomme. «Ça vient un peu du costume [une sorte de soutane verte, brillante et fripée avec un capuchon]. Aussi de l’adage que ce n’est pas parce qu’on est un vieux pommier qu’on donne des vieilles pommes», indique le chorégraphe, qui incarnera le personnage. L’unique accessoire sera une chaise.

«C’est très minimal, con­cède le créateur. Le personnage est inspiré de mon père à la fin de sa vie, à l’heure de la retraite, pensif, qui regarde son patrimoine. Puis, il y aura une longue marche, une traversée, qui, à cause de l’éclairage, paraît un peu fantomatique.»

À certains moments, le personnage fantasmagorique semblera presque flotter dans l’espace, mais des gestes quotidiens (un balancement des pieds ou des mains croisées) ponctueront sa démarche.

La moitié Mère est inspirée de la maternité «en général» plutôt que d’une figure maternelle précise. «Ce sont des gestes maternels qui sont le fondement de la chorégraphie. Ramasser quelqu’un, le soutenir, le bercer…», explique Mario Veil­lette, qui a fait appel à sept jeunes diplômées de l’École de danse de Québec pour interpréter cette danse baptisée Stabat Mater, dont la trame sonore sera la pièce du même nom de Vivaldi.

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Père et mère – Songes printaniers

Article de Catherine Genest paru dans voir.ca le 28 avril 2011

Mario Veillette - Père et mère - photo Jérôme BourquePrécieux porte-étendard de la danse butô à Québec, Mario Veillette se met en scène puis engage sept danseuses dans sa nouvelle production. Un point final introspectif et minimaliste pour la 14e saison de La Rotonde.

Trois ans. C’est le temps qui aura été nécessaire à la création de Père et Mère, un spectacle divisé en deux parties bien distinctes où jeunesse, vieillesse et féminité se partagent la scène tour à tour. Une pièce mûrie à point, forte des 25 ans de métier de son géniteur.

Entrant tout juste dans la cinquantaine, Mario Veillette trace un bilan et joue (d’abord) le rôle de l’interprète. « C’est sûr qu’en vieillissant, mes capacités diminuent. Ça apporte quelque chose de différent à mon art », laisse-t-il savoir, tout sourire, en parlant de son solo.

Le résultat, projecteurs ouverts et public sagement assis, promet d’être d’une grande sensibilité. Empreinte d’une sérénité et très intimiste, la pièce interpelle d’abord et avant tout le coeur. « La scénographie est totalement dépouillée, il n’y a qu’une chaise. Et moi, je bouge peu et c’est délicatement que je le fais. En réalité, l’attention est surtout portée vers mon visage et mes mains », expose Mario Veillette.

Mention spéciale à la participation de Julie Pichette, aux costumes, sans qui l’ambiance du spectacle n’aurait pas été complète ou, du moins, aussi riche et profonde. Une collaboration entre deux artistes répétée pour la énième fois, qui vient donner le ton à l’atmosphère du spectacle au même titre que la musique, toujours soigneusement choisie par Veillette: « Pour ma partie, j’ai choisi trois pièces différentes, une de Beethoven, une de Majilla Jackson et l’autre d’un compositeur butô quasi anonyme. Pour la partie des filles, j’ai pris le Stabat mater de Vivaldi. »

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À propos de Père et Mère

Une des sources d’inspiration et d’élaboration de ce programme a été mon entrée dans la cinquantaine. Arrivé là, il a fallu me regarder en face, voir ce que j’étais devenu, reconnaître les traces laissées par la vie, évaluer mes forces et faiblesses, retrouver les influences parentales qui ont forgé mon évolution.

Père et mère - Mario Veillette - Jérôme BourqueEn me rappelant le premier commandement : Père et mère, tu honoreras, voilà que le thème et le titre du spectacle étaient trouvés. En premier lieu, l’image de mon père à la fin de sa vie m’a permis de forger la danse solo qui ouvre le spectacle, qui présente maintenant un personnage tissé de mon imaginaire.

Père et mère - Hélène Messier Annie Gagnon Josianne Bernier - Nicolas HoudeEn second lieu, de ma mère, je retiens les gestes aimants, de support et d’assistance, qui ont été à la base de la création du Stabat Mater, une chorégraphie de groupe dans laquelle j’ai eu le plaisir de travailler avec ces jeunes danseuses professionnelles en début de carrière, pleines de fougue et de talent, et que je remercie du fond du coeur.

Et n’oubliez pas : Ce n’est pas parce qu’on est un vieux pommier qu’on donne des vieilles pommes!

– Mario Veillette