Programme de soirée
La Rotonde présente le spectacle Dog Rising de la directrice artistique et chorégraphe montréalaise Clara Furey.
Avertissement : présence de lumières stroboscopiques durant le spectacle.
À propos de l’œuvre
L’artiste en pleine ascension Clara Furey approfondit sa démarche inspirée par les phénomènes physiques initiée avec Cosmic Love. Avec ce rituel hypnotique, elle s’attarde au voyage des vibrations du son dans les os, à l’absorption des chocs par notre squelette. Le trio d’interprètes, corps célestes lancés en orbite, imite le courant de la vie, la circulation de la matière. D’impulsions primaires à une gestuelle parfois sexuelle, parfois mécanique, l’œuvre se construit comme une polyphonie où les corps pulsent, parfois à l’unisson, parfois en dissonance.
Par la répétition de boucles à l’infini, Dog Rising convie à une expérience physique extrême, une spirale envoûtante, lancinante, pénétrante. Une invitation à libérer les tensions, à transformer l’inconfort en joie.
À propos de la démarche artistique
J’explore les codes qui traversent les différentes formes artistiques.
Ma pratique du mouvement considère l’espace et le son comme des éléments tout aussi importants que le travail chorégraphique. Conjuguées ensemble, les différentes disciplines encouragent la stimulation d’un éveil sensoriel du public et des performers, et offrent un accès direct, immédiat, à l’émotion.
Je m’adresse à la croyance qu’il serait possible que la beauté apparaisse après un long et ardu processus. Pas cette beauté qui surgit de nulle part mais celle qui est déjà là, sous les multiples couches accumulées, prête à être découverte.
Mon travail s’inscrit dans des installations minimalistes, permettant à une atmosphère intimiste de se déployer, et favorisant une posture contemplative. Je veux laisser de la place à l’imaginaire des spectateur.trice.s. Une profonde sensation de vide surgit parfois de mon travail ou plutôt autour de ce concept et de tous les liens et des dynamiques dont il est chargé. Le vide est pour moi vecteur de possibilités, il permet à toutes formes de communication de coexister.
J’entretiens un dialogue constant avec les différent·e·s médiums et collaborateur·trice·s qui participent à mes créations, et c’est ce qui me stimule. C’était le cas, par exemple, lors de mes performances When Even The auprès de l’imposante sculpture de Marc Quinn pour Coaxial Plank Density. J’y sondais le vide existentiel dans une danse rituelle en explorant la porosité entre la vie et la mort.
À travers les lignes de l’espace et du son, je crée des œuvres à la fois figuratives et abstraites, dans lesquelles le public peut générer ses propres représentations et trouver ce dont il a besoin, ou envie. C’est dans des fragments poétiques denses que je trouve le plus souvent l’inspiration pour une nouvelle création. Partant d’improvisations et d’une reconsidération des gestes les plus élémentaires, mes performances utilisent souvent la durée et la répétition de mouvements ritualisés. Mais je prends grand soin de ne pas les prendre pour acquis, parce que ces mouvements viennent toujours chargés d’un mélange évolutif de sens et de non-sens.
Je m’intéresse à ce qu’on pourrait appeler des « expérimentations de danse existentielle » dans lesquelles je peux toucher à différents états, permettant d’explorer des paysages intérieurs mystiques et tentant de trouver la radiance dans la noirceur enveloppante.
Je m’intéresse aux différentes constellations d’écoute que nous pouvons développer à travers des pratiques physiques et la pratique de l’empathie.
Mon travail s’inscrit dans une forme de porosité. Il est poreux dans mes propositions chorégraphiques, poreux dans ce que les interprètes transmettent. Une porosité, je l’espère, qui se perçoit et se ressent dans les échanges énergétiques nous reliant les uns aux autres.
– Clara Furey
« D’emblée, la présence forte, charismatique, délibérément dé-genrée de la distribution nous frappe, alors qu’on les observe performer au sol des gestes lents et sans amplitude. […] Dog Rising est une fable tout à fait lumineuse, qui donne à réfléchir sur notre résilience »- Sarah-Louise Pelletier-Morin, Spirale
L’équipe derrière le spectacle

Clara
Furey

Be
Heintzman Hope

Winnie
Ho

Baco
Lepage-Acosta

Brian
Mendez

Jontae
McCrory

Lucie
Vigneault

Tomas
Furey

Karine
Gauthier

Parbleux
Pour aller plus loin
Article / Plongez dans un article de Sarah-Louise Pelletier-Morin qui revient sur la performance présentée durant le FTA à Montréal.
Entrevue / Lisez cette entrevue avec Clara Furey qui parle du plaisir qu’elle a eu dans la création de Dog Rising.
Vidéo / Écoutez cet entretien (13 min.) entre Clara Furey, Winston McQuade et Sylvie Harvey pour LE CULTUREL 2.0.
Crédits complets
Conception et direction artistique : Clara Furey
Chorégraphie : Clara Furey, en collaboration avec Be Heintzman Hope, Brian Mendez, Winnie Ho
Interprétation : Baco Lepage-Acosta, Brian Mendez, Jontae McCrory
Direction des répétitions : Lucie Vigneault
Composition musicale : Tomas Furey
Lumières : Karine Gauthier
Direction technique : Jurjen Barel
Regards extérieurs : Peter Jasko, Dana Michel, Christopher Willes, Caroline Monnet
Diffusion : A Propic – Line Rousseau, Marion Gauvent, Lara van Lookeren
Production : Clara Furey
Production déléguée : Parbleux
Coproduction : Atelier de Paris – CDCN (France), CD Spectacles (Gaspé), Centre Chorégraphique National d’Orléans – Direction Maud le Pladec (France), Festival TransAmériques (Montréal), La Briqueterie – Centre de Développement Chorégraphique National du Val-de-Marne (France), La Rotonde (Québec), New Baltic Dance Festival (Lituanie)
Partenaires et soutien à la création : Parbleux (Montréal), L’Écart – Art Actuel (Rouyn-Noranda), Danse à la Carte (Montréal)
Soutien financier : Conseil des arts du Canada, Conseil des arts et des lettres du Québec, Conseil des arts de Montréal
Première : 26 mai 2021, Espace Danse de l’édifice Wilder (Montréal) dans le cadre de la programmation du Festival TransAmériques